
Le Maroc traverse l’une des pires crises de son histoire dans le secteur de la pêche, selon Mohamed Naji, expert international auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et chef du département de la pêche et de l’aquaculture à l’Institut Hassan II d’Agronomie et de Vétérinaire.
Lors d’un colloque parlementaire sur les défis et perspectives du secteur halieutique, l’expert a dressé un constat alarmant, affirmant que le pays n’avait jamais connu une telle situation depuis des décennies. Selon lui, la crise est systémique et la responsabilité est partagée entre les différents acteurs du secteur.
Naji souligne que le poisson, en particulier le sardine, est devenu un produit de luxe pour de nombreux Marocains, alors qu’il représente une ressource nationale. “Les citoyens regardent le poisson sans pouvoir l’acheter. Ils ont le sentiment que la richesse halieutique du pays ne leur appartient plus”, a-t-il déploré.
Pour remédier à cette situation, l’expert affirme disposer d’un projet permettant de garantir la vente de sardine à 10 dirhams le kilogramme tout au long de l’année. Toutefois, il n’a pas précisé les modalités de mise en œuvre ni les acteurs impliqués dans cette initiative.
Dans un contexte où l’accessibilité aux produits de la mer devient un enjeu social et économique, cette proposition pourrait relancer le débat sur la gestion et la valorisation des ressources halieutiques du pays.