
Le gouvernement marocain durcit le ton contre la fraude fiscale. Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a annoncé une offensive contre les entreprises impliquées dans l’émission de factures fictives, un phénomène qui, selon lui, nuit gravement à l’économie nationale.
Lors de son intervention devant la Commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers, Lekjaa a souligné que ces pratiques frauduleuses sont inacceptables et nécessitent une réponse ferme. Il a rappelé que le recouvrement fiscal n’est pas une sanction, mais un levier essentiel pour financer les infrastructures et améliorer les conditions de vie des citoyens.
Le gouvernement mise sur une répression accrue des fausses factures, particulièrement dans le secteur public, où certaines entreprises les utilisent pour gonfler artificiellement leurs charges et réduire ainsi leur impôt. Ce type de fraude, devenu courant dans certains marchés publics, représente une menace pour l’équilibre économique du pays.
Selon les experts, les sociétés recourant à ces stratagèmes risquent des poursuites pénales. L’administration fiscale dispose désormais de moyens renforcés pour détecter ces fraudes et sanctionner les entreprises concernées. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la campagne de régularisation volontaire qui a déjà permis de récupérer 125 milliards de dirhams en 2024.