
Le Maroc se retrouve confronté à une impasse majeure suite à la décision de l’administration américaine de suspendre les activités de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) dans le pays. Ce gel des financements, annoncé par le président américain Donald Trump, a entraîné la mise en congé administrative des employés de l’agence et la paralysie de nombreux projets structurants au Maroc.
Des secteurs stratégiques touchés
Les programmes financés par l’USAID concernent des domaines cruciaux tels que l’éducation, la santé et le développement rural. Selon des sources bien informées, le gouvernement marocain, qui s’appuyait sur ces fonds pour la mise en œuvre de plusieurs initiatives, se retrouve en difficulté, faute de prévisions budgétaires suffisantes dans le projet de loi de finances 2025 pour compenser ce déficit.
Un coup dur pour la reconstruction post-séisme
Parmi les projets directement affectés, figure l’aide destinée aux écoles sinistrées par le séisme du 8 septembre 2023 qui a frappé la région d’Al Haouz. L’USAID devait débloquer jusqu’à 8 millions de dollars pour soutenir la reconstruction, mais la suspension des financements compromet sérieusement ces efforts, alors que les délais de réhabilitation sont déjà jugés trop longs par les populations concernées.
Les ONG marocaines en première ligne
De nombreuses associations et organisations marocaines, qui collaboraient avec l’agence américaine, ont d’ores et déjà reçu des notifications leur indiquant l’arrêt de certains programmes de financement. Conséquence immédiate : plusieurs initiatives locales, destinées notamment aux populations vulnérables, risquent d’être suspendues. « L’arrêt brutal des fonds impacte non seulement les projets en cours, mais hypothèque aussi de futures initiatives essentielles au développement », alerte un responsable associatif.
Vers une crise de financement plus large ?
Cette suspension pourrait également affecter d’autres organismes internationaux travaillant en partenariat avec l’USAID, aggravant la situation financière de plusieurs programmes d’aide au Maroc. Face à ce contexte incertain, les appels se multiplient pour explorer des solutions alternatives, qu’elles soient locales ou issues de nouvelles coopérations internationales. Le gouvernement d’Akhannouch se retrouve ainsi confronté à un défi de taille : assurer la continuité de ces projets sans les financements américains, tout en maintenant ses engagements en matière de développement et d’aide aux populations en difficulté.