
Les relations entre les syndicats et le ministère de l’Éducation nationale, sous la direction de Mohamed Saâd Barada, se détériorent de plus en plus, ce qui pourrait entraîner une intensification des protestations des enseignants.
La récente décision du ministère de rejeter catégoriquement la réduction des heures de travail hebdomadaires pour les enseignants a exacerbé la colère, notamment parmi les professeurs du primaire. Ce rejet fait suite à l’opposition du ministre actuel à toute diminution des horaires de travail, en dépit des négociations antérieures.
Dans un post publié sur sa page Facebook, Najim Agiir, secrétaire régional de la Fédération Démocratique du Travail (FDT) dans la région de l’Oriental, a exprimé son mécontentement : “Le ministre actuel refuse de réduire les heures de travail et le président de la commission présente sa démission.”
Cette déclaration a rapidement enflammé les débats au sein de la communauté éducative, avec des critiques acerbes des enseignants qui estiment que cette position constitue un recul par rapport aux engagements pris l’année dernière. L’opinion exprimée dans le post a rejoint un sentiment général d’injustice parmi les enseignants, qui considèrent cette décision comme une violation des accords passés.
Le système législatif en vigueur, à travers l’article 68 du statut des fonctionnaires du ministère, stipule que la durée hebdomadaire de travail des enseignants est déterminée par un arrêté gouvernemental, après consultation de la commission permanente chargée de réformer et d’adapter les programmes scolaires, conformément aux exigences du Code-cadre de l’éducation.
La décision du ministère pourrait conduire à une nouvelle vague de protestations de la part des enseignants, qui réclament depuis plusieurs années une réduction de leurs horaires. Des rumeurs antérieures faisaient état de la volonté du ministère de ramener la charge horaire hebdomadaire à 26 heures pour les enseignants du primaire, contre 30 heures actuellement.
Le climat est donc tendu, et le bras de fer entre le ministère et les syndicats pourrait s’intensifier dans les semaines à venir.