Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a annoncé que le Maroc prévoit l’achat de 7 000 bus modernes dans le cadre de sa préparation pour les grands événements sportifs à venir, notamment la Coupe du Monde de football 2026, organisée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Ce projet ambitieux vise à moderniser le réseau de transport public du pays pour faire face à la demande accrue pendant ces événements.
Lors de la Cumbre Impacto Verde sur la mobilité durable, Mezzour a précisé que la première phase de cet achat concerne 1 317 bus, dont 30 seront entièrement électriques. Il a également souligné l’objectif de rendre la moitié de la flotte restante électrique, s’inscrivant ainsi dans la stratégie de transition énergétique du pays.
Le ministre a expliqué que le renouvellement de la flotte de bus est indispensable pour le bon déroulement de la Coupe du Monde, et a évoqué un partenariat avec le ministère de l’Intérieur pour concrétiser l’acquisition de ces 7 000 bus. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de plus en plus favorable à l’essor du transport électrique, avec des coûts comparables à ceux des bus traditionnels à moteurs thermiques.
En parallèle, Mezzour a mis en avant le potentiel du Maroc pour devenir un leader dans la fabrication de véhicules électriques. Grâce à ses réserves de cobalt et de phosphates, le pays pourrait produire des véhicules électriques “de la mine à l’usine”, une opportunité qui le place parmi les cinq pays mondiaux capables de fabriquer des véhicules électriques de A à Z.
Le ministre a également souligné que cette transition vers le transport vert pourrait tripler les exportations marocaines d’ici 2032, générant ainsi de la valeur ajoutée et créant de nouveaux emplois. Actuellement, le secteur des transports représente 36 % de la consommation énergétique du Maroc, dont 99 % provient d’énergies fossiles, et est responsable de 23 % des émissions de CO2 du pays.
Cette initiative marque un tournant stratégique pour le Maroc, qui se positionne sur la voie de la durabilité tout en préparant son infrastructure pour les défis à venir.
