Polémique sur l’ouverture des cafés en journée durant le Ramadan : Ahmed Assid relance le débat

Le militant des droits humains Ahmed Assid a appelé à l’ouverture des cafés en journée pendant le mois de Ramadan pour permettre aux non-jeûneurs d’y accéder librement. Dans une vidéo diffusée récemment, il a exhorté les autorités à ne pas imposer la fermeture des établissements ni à poursuivre les citoyens qui choisissent de ne pas jeûner, que ce soit pour des raisons religieuses ou de santé.
Selon Assid, le Ramadan s’est transformé en un « système social oppressif » où la pression sociale et la violence, notamment la « trémoussa », pèsent aussi bien sur les musulmans pratiquants que sur ceux qui ne jeûnent pas. Il déplore un climat d’intolérance qui oblige certains à simuler le jeûne par peur des représailles, alimentant ainsi ce qu’il qualifie de « hypocrisie sociale ».
L’activiste a également critiqué l’article 222 du Code pénal marocain, qui punit l’atteinte aux mœurs en cas de rupture publique du jeûne. D’après lui, cette disposition, héritée de l’ère coloniale sous le maréchal Lyautey, visait à préserver l’ordre social imposé par le protectorat et n’a plus sa place dans un Maroc indépendant.
« Pourquoi devrions-nous maintenir une loi coloniale alors que nous vivons aujourd’hui dans un État souverain ? », s’interroge Assid, appelant à un débat sur la liberté individuelle et la séparation entre la pratique religieuse et l’intervention des autorités.
Ses déclarations ont ravivé les discussions sur la gestion du Ramadan dans l’espace public, un sujet récurrent qui divise l’opinion entre défenseurs de la liberté individuelle et partisans du respect des traditions religieuses.