Maroc : Vers une annulation de l’Aïd al-Adha ?

Alors que l’Aïd al-Adha approche, des rumeurs d’une possible annulation du sacrifice créent une onde de choc à travers le Maroc. Dans un contexte marqué par une flambée des prix et une crise économique persistante due à plusieurs années de sécheresse, de nombreux ménages espèrent une mesure qui soulagerait leur fardeau financier. Toutefois, cette perspective inquiète les éleveurs et les acteurs économiques.
Une menace pour les éleveurs marocains
Pour les éleveurs, l’Aïd al-Adha représente une période cruciale pour vendre leurs moutons et récupérer les pertes accumulées. Une annulation pourrait engendrer une crise économique majeure dans le monde rural, déjà fragilisé par des coûts croissants d’alimentation animale.
La vente de bétail constitue une source essentielle de revenus, et son absence pourrait amplifier les tensions sociales, notamment en poussant davantage de familles rurales à migrer vers les zones urbaines.
Les investisseurs également affectés
L’incertitude actuelle pèse également sur les stratégies des acteurs économiques. Certains projets d’importation de moutons visant à stabiliser le marché et à rendre la tradition accessible aux citoyens sont remis en question. Une annulation pourrait freiner ces efforts, tout en perturbant l’économie liée à cette célébration.
Un secteur fragilisé par des défis structurels
Les éleveurs marocains font face à des coûts croissants d’alimentation pour le bétail, une conséquence directe de la sécheresse et de l’inflation. L’annulation de l’Aïd al-Adha, bien que motivée par une volonté de soulager les ménages, risquerait de porter un coup fatal à l’économie rurale.
Les décideurs se trouvent face à un dilemme complexe : répondre aux difficultés des citoyens sans compromettre un secteur vital pour le pays. Une annonce officielle est attendue dans les jours à venir pour clarifier la situation.