La Direction générale des impôts (DGI) a publié une circulaire (n°736) détaillant les mesures fiscales introduites par la loi de finances 2025. Ces réformes visent à alléger la pression fiscale sur les particuliers tout en renforçant le contrôle sur les entreprises et les transactions immobilières.
Réforme de l’impôt sur le revenu : hausse du seuil d’exonération
L’une des principales mesures concerne l’impôt sur le revenu (IR). Le seuil d’exonération est relevé de 30 000 à 40 000 dirhams annuels, et le taux d’imposition maximal passe de 38 % à 37 %. Le plafond des déductions pour charges familiales est également rehaussé à 500 dirhams par personne contre 360 dirhams précédemment.
Les pensions de retraite de base bénéficieront d’un exonération progressive : 50 % en 2025, avant une suppression totale en 2026. Les pensions complémentaires restent toutefois soumises à l’impôt.
Encadrement renforcé de la fiscalité immobilière
Les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu immobilier pourront désormais opter pour une taxation forfaitaire de 20 %, simplifiant ainsi le régime fiscal actuel. De plus, le seuil de prélèvement à la source passe de 30 000 à 40 000 dirhams annuels.
Fiscalité des entreprises : incitations et contrôle accru
Concernant l’impôt sur les sociétés (IS), le plafond de déduction des amortissements pour les véhicules de transport de personnes est relevé à 400 000 dirhams contre 300 000 dirhams auparavant.
Les règles encadrant les sociétés holdings sont modifiées : le seuil de participation de la société mère dans ses filiales est abaissé à 66 % au lieu de 80 %, avec des conditions supplémentaires pour éviter les pratiques d’optimisation abusive.
TVA et droits d’enregistrement : ajustements ciblés
La TVA sur certains produits de première nécessité, comme la viande importée, reste suspendue. En revanche, une taxe de 20 % est introduite sur les levures sèches. Les familles de martyrs et anciens combattants bénéficient d’une exonération prolongée des droits d’enregistrement.
Selon la DGI, ces réformes s’inscrivent dans une volonté d’équité fiscale : réduire la pression sur les ménages modestes tout en améliorant le recouvrement auprès des entreprises et secteurs non structurés. Elles visent également à simplifier les procédures fiscales et stimuler l’investissement.