Un classement mondial sans le Maroc : qu’est-il arrivé à notre huile d’olive ?

L’huile d’olive marocaine, autrefois reconnue pour sa qualité, a été absente du classement Top 100 des meilleures huiles d’olive au monde cette année. Ce constat soulève des interrogations sur la place de ces huiles sur le marché international, particulièrement dans un contexte de hausse significative des prix, atteignant jusqu’à 100 dirhams le litre.
Domination espagnole dans le classement mondial
En tête du classement figure Dehesa El Molinillo Coratina, une huile d’olive espagnole originaire de Cadix. L’Espagne consolide sa position de leader avec 59 huiles d’olive dans la liste, dont 37 issues de la région andalouse. Les dix premières places sont également largement dominées par l’Espagne, qui y compte 7 huiles, accompagnées de deux huiles italiennes et une croate.
Les Evooleum Awards 2024, qui publient ce classement, évaluent des huiles provenant de 11 pays, parmi lesquels l’Espagne, l’Italie, la Turquie, le Portugal, et même le Maroc. Pourtant, malgré la participation marocaine, aucune huile nationale n’a réussi à se hisser dans le palmarès.
Les raisons d’une absence marquée
Selon des experts en agriculture, cette absence de l’huile d’olive marocaine s’explique par plusieurs facteurs, notamment une baisse importante de la production causée par la sécheresse persistante qui affecte le pays depuis six ans. Ces conditions climatiques difficiles ont eu un impact direct sur la qualité et les volumes d’huile produits, mettant les agriculteurs et les producteurs en difficulté face à la concurrence internationale.
La hausse des prix, en revanche, ne semble pas refléter une amélioration de la qualité. Au contraire, elle est en grande partie due à une offre réduite sur le marché national, ce qui rend les huiles marocaines moins compétitives au niveau mondial.
Perspectives pour l’avenir
Pour redorer le blason de l’huile d’olive marocaine, les spécialistes recommandent de miser sur des pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques, tout en investissant dans la modernisation des infrastructures de production. Par ailleurs, une meilleure promotion à l’international pourrait également permettre de reconquérir des parts de marché et d’intégrer à nouveau ce prestigieux classement.
L’absence de l’huile d’olive marocaine dans le Top 100 mondial est un signal d’alerte pour un secteur qui joue un rôle clé dans l’économie marocaine. Si rien n’est fait pour inverser la tendance, le Maroc risque de perdre définitivement sa place parmi les grands producteurs d’huiles d’olive de qualité.