
Le Congrès espagnol examinera, ce mercredi, une proposition du parti Podemos visant à accélérer la régularisation de quelque 500 000 migrants en situation irrégulière, dont un grand nombre de Marocains.
Selon le quotidien espagnol La Gaceta, cette initiative prévoit une approbation gouvernementale sous un délai maximal de deux mois pour les migrants arrivés avant novembre 2021. Pour Podemos, cette mesure est un impératif moral et politique qui améliorerait l’image de l’Espagne sur la scène internationale et offrirait un statut légal à des milliers de personnes en situation précaire.
L’Espagne fait face à une pression migratoire croissante. D’après les données du ministère de l’Intérieur espagnol, près de 57 000 migrants ont rejoint le pays entre janvier et novembre 2024, soit une augmentation de 12,7 % par rapport à 2023. L’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, indique que le Maroc, le Mali et le Sénégal figurent parmi les principaux pays d’origine des migrants arrivant aux îles Canaries.
Par ailleurs, plus de 10 000 mineurs marocains vivent actuellement en Espagne après avoir franchi la frontière par divers moyens, notamment en nageant ou en se cachant dans des véhicules en direction de Ceuta et Melilla.
Podemos, particulièrement actif aux îles Canaries, s’oppose fermement à l’expulsion de ces mineurs, dénonçant une violation des droits humains. Le parti critique également le soutien de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à la création de centres de rétention pour migrants en dehors des frontières de l’Union européenne.
Le vote au Congrès espagnol suscite une forte attente parmi les migrants et les associations de défense des droits humains, qui espèrent une avancée majeure en faveur de la régularisation.