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Le Maroc envisage des mesures strictes pour protéger les enfants sur les réseaux sociaux

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) du Maroc a récemment publié un avis intitulé « Pour un environnement numérique inclusif et protecteur des enfants », appelant à la mise en place de mécanismes légaux et technologiques pour mieux protéger les mineurs dans l’espace digital. Parmi les propositions phares figurent l’interdiction d’inscription des enfants sur les réseaux sociaux sans l’accord parental, ainsi que la surveillance du temps passé en ligne.

Le CESE a insisté sur l’urgence d’adapter le cadre juridique national aux normes internationales relatives aux droits de l’enfant, en tenant compte des évolutions rapides du paysage numérique. Le Conseil recommande également de définir un « âge de maturité numérique », c’est-à-dire l’âge à partir duquel un enfant peut accéder aux réseaux sociaux sans autorisation parentale. Cette mesure s’accompagnerait d’obligations pour les fournisseurs de services, comme le refus d’inscrire des mineurs sans consentement parental et l’information des familles sur les risques liés à l’utilisation de ces plateformes.

Des mécanismes de contrôle renforcés

Parmi les propositions concrètes, le CESE suggère de donner aux parents la possibilité de demander la suspension des comptes de leurs enfants en cas de risques ou de violations détectées. De plus, des outils de surveillance du temps passé sur les réseaux sociaux pourraient être mis en place, avec des notifications régulières envoyées aux utilisateurs pour les informer de leur durée d’utilisation.

Le Conseil a également souligné la nécessité d’intégrer des modules d’éducation numérique dans les programmes scolaires dès le plus jeune âge. L’objectif est de développer l’esprit critique des élèves et de les sensibiliser à la vérification des sources d’information, des compétences essentielles pour naviguer de manière éclairée dans l’environnement numérique.

Lutte contre les contenus inappropriés et les fake news

Le CESE a appelé à une collaboration accrue entre les autorités publiques et les plateformes numériques pour garantir un espace digital plus sûr. Cela inclut l’adoption de protocoles clairs et rapides pour signaler et traiter les contenus inappropriés ou dangereux, tels que le harcèlement en ligne ou les images violentes. L’utilisation d’outils d’intelligence artificielle pour détecter de manière proactive ces contenus a également été recommandée.

En parallèle, le Conseil a insisté sur l’importance de sensibiliser les producteurs de contenus numériques, y compris les influenceurs et les blogueurs, à leur responsabilité dans la lutte contre les fake news. Des campagnes de formation continue pourraient être mises en place pour les accompagner dans cette démarche.

Un suivi régulier et une évaluation transparente

Pour assurer l’efficacité de ces mesures, le CESE a proposé la création d’un indice de sécurité des enfants sur Internet (COSI), qui permettrait d’évaluer l’efficacité des politiques publiques en la matière. Un rapport annuel sur la protection de l’enfance dans l’environnement numérique serait également présenté au Parlement, avec une participation active des acteurs institutionnels, de la société civile et des jeunes eux-mêmes.

Enfin, le Conseil a plaidé pour une vigilance accrue au niveau territorial et national, avec la réalisation régulière d’études et de recherches en collaboration avec les universités pour mieux comprendre les risques et adapter les stratégies de protection.

Avec ces propositions, le Maroc cherche à renforcer la sécurité des enfants dans un monde de plus en plus connecté, tout en équilibrant protection et éducation numérique.

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