Le Festival des Andalousies Atlantiques en fête à Essaouira, du 31 octobre au 2 novembre

La Cité des Alizés s’apprête à vibrer aux rythmes du Festival des Andalousies Atlantiques, une 19ème édition riche en promesses, qui se tiendra du 31 octobre au 2 novembre.
“Au fil de l’histoire de ses 19 ans, le Festival des Andalousies Atlantiques d’Essaouira n’a sans doute jamais été autant attendu et célébré à l’avance comme il l’est cette année”, indiquent les organisateurs dans un communiqué.
“D’abord parce que le souffle, les lumières et l’héritage de la civilisation andalouse, une civilisation nourrie et forgée par les fils d’Abraham, Musulmans, Juifs et Chrétiens sont pour chacun d’entre nous, aujourd’hui plus que jamais, le legs le plus précieux pour que résistent et demeurent la riche légitimité de toutes nos diversités enracinées dans l’universalité́ des mêmes droits également partagés par tous”, souligne la même source.
Pour sa 19ème édition, plus d’une centaine de musiciens chanteurs et danseurs se sont donnés rendez-vous à Essaouira. Ils viennent de Tanger, Rabat et Essaouira mais aussi de Séville, Algésiras, Saragosse, Paris et Amsterdam pour une quinzaine de concerts inédits et parfois improbables, sauf qu’à Essaouira, ils sont naturellement chez eux pour incarner en “majesté” toutes les musiques, les nôtres et celles d’ailleurs qui ne sont jamais aussi belles que quand elles ont le talent de donner à l’autre, et donc à tous, la place qui leur revient, précise-t-on.
Éternel nomade et troubadour inspiré sur tous les continents, le flamenco sera cette année de la partie quasiment tous les jours à Essaouira avec dès jeudi soir, le retour de l’éblouissante Leonor Leal, sous la direction joyeuse et complice du Maestro Omar Metioui à la tête de son orchestre Rawafid de Tanger.
Dans le même registre, et pour la première fois à Essaouira, José María Bandera, le neveu de Paco de Lucia, sera sur la scène de Dar Souiri, en duo avec Diego Amador, le sévillan prodige du piano.
Flamenco encore et toujours avec le chanteur Vicente Gelo qui retrouvera Jalal Chekara et ses musiciens sur la scène de Dar Souiri, pour une création judéo-arabo-andalouse, qui sera donnée en première au Maroc.
Autre broderie et autre incarnation de la richesse de notre “Matrouz” avec le concert “dos Medinas Blancas”, un voyage inspiré par Ibn Bâjja avec son “Poème du Zephyr” ou encore à l’écoute de “Lamma Bada Yatathanna”, mis en musique et chanté par Nabila Maan qui aura à ses côtés Carmen París, qui vient justement de Saragosse, la ville natale d’Ibn Bâjja.
Forums tous les matins à Bayt Dakira pour débattre cette année encore de “l’importance du Lien, l’importance du Lieu”, concerts tous les après-midi et après minuit à Dar Souiri et grande scène tous les soirs dans la salle “Al Massira”, les Andalousies Souiries “feront la part belle et grande à deux de nos divas les plus emblématiques, Dalal Bernoussi et Raymonde El Bidaouia, pour revisiter encore et encore les plus belles pages de notre répertoire Chgouri, sans oublier l’autre temps fort de cette édition, le rendez-vous hors du temps que l’Orchestre Andalou d’Amsterdam aura avec l’étoile montante d’Essaouira : la Maalma Hind Ennaira, dans le cadre d’une résidence artistique inédite”, conclut le communiqué.