
L’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a annoncé des avancées dans le traitement des demandes de visa pour les Marocains, notamment grâce à l’introduction du système de visioconférence pour la prise de rendez-vous. Initialement testé à Rabat depuis septembre 2024, ce dispositif est progressivement étendu aux villes de Fès et Tanger afin de lutter contre les intermédiaires qui monopolisent les créneaux en ligne.
Dans un entretien consacré aux visas entre le Maroc et la France, Lecourtier a souligné que le système permet de garantir l’équité entre les demandeurs et d’attribuer les rendez-vous de manière plus transparente. Il a également précisé que les délais de traitement des demandes restent relativement courts, avec une moyenne de 15 jours, sauf pour les primo-demandeurs. De plus, les centres TLScontact, en charge de la réception des dossiers, sont désormais ouverts le samedi matin pour faciliter l’accès aux services.
En 2024, la France a délivré 283 023 visas aux Marocains, enregistrant une hausse de plus de 15 % par rapport à 2023. Ce chiffre, qui a doublé depuis 2022, fait du Maroc le deuxième pays bénéficiaire de visas français après la Chine. L’ambassadeur a salué le travail des équipes consulaires qui traitent ces demandes malgré des ressources limitées et une pression constante.
Interrogé sur l’impact des relations bilatérales sur le processus d’octroi des visas, Lecourtier a affirmé que la coopération étroite entre les deux pays permet de mieux anticiper les difficultés et d’adapter certaines facilités à des catégories spécifiques, notamment les étudiants. En 2024, 11 545 nouveaux candidats ont rejoint les quelque 50 000 étudiants marocains déjà inscrits dans les établissements français. Un « parcours accéléré » a également été mis en place pour les diplômés des universités marocaines ayant obtenu un titre dans un établissement d’enseignement supérieur français, leur permettant d’accéder plus facilement à un rendez-vous.
Concernant les refus de visas, l’ambassadeur a tenu à préciser que le taux de rejet des demandes marocaines reste relativement bas comparé à d’autres pays. Il a également rappelé que les demandeurs disposent d’un droit de recours en cas de refus, souvent utilisé pour compléter les dossiers ou clarifier le projet de voyage.
Ces mesures traduisent la volonté des autorités françaises d’améliorer le traitement des visas tout en répondant aux exigences de sécurité et de réglementation au sein de l’espace Schengen.