Drame à Rabat : l’hôpital Moulay Youssef au cœur de la polémique

Quatre patients en réanimation ont perdu la vie à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat suite à une coupure de courant survenue dans la nuit du 10 décembre. Ce drame, largement évitable selon certains experts, a déclenché une enquête officielle pour déterminer les causes et les responsabilités.
Une coupure tragique dans un service critique
Le décès de ces patients, dont trois sous ventilation artificielle, a mis en lumière des failles critiques dans le système de secours électrique de l’hôpital. Les trois premiers ont succombé à une asphyxie due à l’arrêt brutal de l’assistance respiratoire. Le quatrième, transféré en urgence, a perdu la vie quelques heures plus tard, malgré les efforts des équipes médicales.
Les autorités sanitaires ont rapidement réagi. Une commission d’enquête a été envoyée sur place pour analyser les circonstances et évaluer les infrastructures. Une source proche du dossier a indiqué qu’une erreur humaine pourrait être en cause, écartant pour l’instant une panne purement technique.
Des avertissements ignorés depuis un an
L’hôpital Moulay Youssef, rouvert il y a un an après une reconstruction complète ordonnée par le roi, subit une forte pression depuis la fermeture temporaire du CHU Ibn Sina. Des médecins et techniciens avaient pourtant alerté les responsables sur la nécessité d’un générateur électrique dédié pour les services critiques comme la réanimation. Ces mises en garde, restées sans réponse, résonnent aujourd’hui comme un cruel rappel de l’urgence de telles mesures.
Des experts soulignent également une infrastructure électrique sous-dimensionnée, incapable de répondre à la demande croissante des équipements médicaux modernes. Les inquiétudes sur la sécurité des installations se sont multipliées, notamment après un incendie récent dans un scanner de l’établissement.
Le ministère de la Santé face à une responsabilité cruciale
Face à l’indignation générale, le ministère de la Santé est sous pression pour tirer rapidement les conclusions de cette enquête. Outre les responsabilités individuelles, c’est la gestion globale des hôpitaux publics qui est mise en cause. Ces drames successifs posent des questions sur les priorités budgétaires et la surveillance technique des infrastructures de santé.
Les familles des victimes, en deuil, demandent des réponses claires et des mesures concrètes pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. Ce tragique événement est un signal d’alarme pour tout le secteur hospitalier marocain, où la modernisation doit s’accompagner d’une rigueur sans faille dans la gestion des risques.
c est le manque de responsabilité et la negligeance des risques et personne ne rend compte qui permet que de telles choses se reproduisent .
Il n’y a que les drames qui secouent les responsables dans tous les secteurs de nos établissements publics!