Le Maroc s’apprête à voir 65 213 fonctionnaires civils partir en retraite entre 2024 et 2028, selon un rapport du ministère de l’Économie et des Finances intégré dans le Projet de Loi de Finances 2025. Ces départs, estimés à 13 % de l’effectif total, touchent principalement des secteurs publics cruciaux comme l’éducation nationale, l’intérieur et la santé.
Les données montrent que 26 911 postes dans l’éducation, 14 062 dans l’intérieur et 5 718 dans la santé seront vacants. Les secteurs de l’enseignement supérieur (4 657), de la justice (1 890) et des finances (1 719) enregistrent aussi des départs significatifs. Ces retraites, justifiées par l’âge légal, contribuent fortement à la réduction des postes dans l’administration, avec 82 % des suppressions de postes publiques enregistrées entre 2014 et 2024 attribuées à ces départs.
Le secteur de l’éducation a été le plus touché avec 119 028 postes supprimés, représentant 62 % du total des suppressions, suivi par la santé avec 22 138 postes et l’intérieur avec 15 317. Les suppressions touchent particulièrement les postes de cadres (79,5 %), les agents d’exécution (10,8 %) et les agents de maîtrise (9,7 %) sur la période analysée.
Ces départs massifs imposent une révision stratégique des ressources humaines dans le secteur public pour assurer la continuité des services dans des domaines essentiels. Les autorités marocaines font face à la nécessité de renouveler les effectifs pour pallier le manque prévu, en particulier dans les secteurs de l’éducation et de la santé.