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Décès de l’icône marocaine Naïma Samih : Une étoile s’éteint après un long combat contre la maladie

La scène artistique marocaine est en deuil. Naïma Samih, l’une des voix les plus emblématiques de la musique marocaine, s’est éteinte dans les premières heures de ce samedi, à l’âge de 72 ans, après une longue bataille contre la maladie. Cette disparition marque la fin d’une époque pour des générations de mélomanes qui ont grandi au son de ses mélodies inoubliables.

Une disparition qui endeuille le Maroc

C’est avec une immense tristesse que le public marocain a appris la disparition de Naïma Samih, véritable légende de la chanson marocaine. Depuis plusieurs années, elle souffrait d’un cancer qui l’a contrainte à s’éloigner progressivement de la scène médiatique.

En décembre dernier, son état de santé s’était aggravé, nécessitant son admission dans une clinique privée à Rabat. Malheureusement, son corps affaibli n’a pas résisté à la maladie.

Naïma Samih

Un parcours musical exceptionnel

Née en 1951 à Casablanca, Naïma Samih a commencé sa carrière dans les années 1970 et s’est rapidement imposée comme une figure incontournable de la musique marocaine. Sa voix unique, empreinte d’émotions et de profondeur, a conquis les cœurs au Maroc et dans le monde arabe.

Parmi ses chansons les plus marquantes, on retrouve  “Jrit Ou Jarit”, “Jari ya jari” et bien sûr, la mythique “Ala Ghafla”, qui demeure l’un des morceaux les plus populaires de la chanson marocaine.

Son style, influencé par les sonorités du sud marocain et de la musique andalouse, lui a permis de bâtir une identité musicale forte, lui valant une reconnaissance à l’échelle nationale et internationale.

Naïma Samih

Une artiste engagée et humble

Contrairement à de nombreuses vedettes de son époque, Naïma Samih a toujours cultivé une image d’artiste discrète et humble. Elle évitait les projecteurs et les mondanités, préférant se concentrer sur son art et sur les messages profonds de ses chansons.

Son dernier passage médiatique remonte à 2016, lors de son hommage au festival “Voix de Femmes” à Tétouan. Ce fut l’une des rares apparitions publiques de la chanteuse, qui s’était déjà retirée de la scène depuis plusieurs années.

En 2007, Naïma Samih avait décidé de mettre fin à sa carrière musicale, sans pour autant officialiser son départ. Ce n’est que plus tard que des sources proches ont révélé qu’elle avait choisi de se consacrer à sa spiritualité après avoir effectué la Omra, adoptant une nouvelle vie loin des feux de la rampe.

Une inspiration pour de nombreuses générations

Avec une carrière de plus de quatre décennies, Naïma Samih laisse derrière elle un héritage musical immense. Son influence ne s’est pas limitée aux frontières marocaines, puisqu’elle a marqué le paysage musical en Algérie, en Tunisie et dans plusieurs pays du Moyen-Orient.

Elle a collaboré avec certains des plus grands compositeurs et paroliers marocains, notamment :

  • Abdallah Issami
  • Ali Haddani
  • Abdelkader Rachdi
  • Mohamed Bennabdelssalam
  • Abdelwahab Doukkali
  • Youssef Al-Muhanna (Koweït)

Cette richesse artistique a fait d’elle une référence incontournable dans l’histoire de la musique marocaine.

Un héritage musical impérissable

Si la chanteuse nous a quittés, son œuvre restera éternelle. Ses chansons continueront d’être écoutées par les nouvelles générations, preuve de l’impact qu’elle a laissé sur la musique et sur les Marocains.

Avec son timbre vocal unique et son interprétation sincère, elle a su toucher des millions de personnes à travers ses paroles poignantes et ses mélodies intemporelles.

Son départ laisse un vide immense dans le patrimoine culturel marocain, mais son nom restera gravé à jamais dans l’histoire de la chanson arabe.

Le Maroc dit adieu à une grande dame de la musique. Naïma Samih a marqué des générations par sa voix envoûtante et son talent incontestable. Si elle n’est plus parmi nous, son héritage musical perdurera, rappelant à chacun l’âge d’or de la chanson marocaine.

Son souvenir restera vivant dans les cœurs et les mémoires, et son influence continuera d’inspirer les artistes de demain.

Un commentaire

  1. Faute sur connaissance de ces chansons
    Jrit ou jarite c’est yak à jarhi
    Ya dak inssan c’est abdelhadi belkayat
    A corriger

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