Le politicien d’extrême droite Geert Wilders saura aujourd’hui s’il peut devenir le prochain Premier ministre des Pays-Bas, son parti ayant remporté le plus grand nombre de sièges lors des dernières élections néerlandaises.
Un Succès Électoral Surprenant
La victoire du provocateur d’extrême droite fin novembre a stupéfié l’Europe, tout comme Wilders lui-même, une figure bien connue de la politique néerlandaise qui est restée en marge pendant des années.
Cependant, même avec ce succès électoral, Wilders ne dispose pas nécessairement du soutien suffisant pour former un gouvernement. De nombreuses autres parties semblent réticentes à rejoindre une coalition avec son parti d’extrême droite et anti-musulman, le Parti pour la Liberté (PVV).
Des Plans Controversés
Le PVV souhaite, selon son manifeste, interdire les mosquées, les foulards et le Coran aux Pays-Bas. D’autres plans controversés incluent la réduction du soutien à l’Ukraine et la tenue d’un référendum pour quitter l’Union européenne.
Bien que Wilders ait atténué les parties les plus incendiaires de son manifeste après sa victoire, promettant d’être un leader pour « tous les Néerlandais », d’autres politiciens restent préoccupés par ce que son parti ferait une fois au pouvoir.
Les Défis de la Coalition
Lundi, un rapport sera soumis au parlement par Ronald Plasterk, officiel nommé par Wilders, pour déterminer qui est prêt à travailler avec qui pour former un nouveau gouvernement.
Le processus de formation d’un nouveau gouvernement aux Pays-Bas peut normalement prendre des mois de négociations en raison de la nature très fragmentée du système politique néerlandais.
La création d’une coalition autour du parti de Wilders pourrait prendre encore plus de temps en raison des préoccupations concernant la nature de son parti. Le leader d’un parti agricole BBB, qui a remporté 7 sièges au Parlement, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), qui a remporté 24 sièges, et le nouveau parti pro-réforme Nouveau Contrat Social (NSC), qui a 20 sièges, pourraient former une coalition idéale pour Wilders.
Les Obstacles à Surmonter
Cependant, le leader de NSC, Pieter Omtzigt, semble peu disposé à rejoindre une coalition avec Wilders, exprimant ses inquiétudes quant aux éléments « anticonstitutionnels » du manifeste du PVV. Le VVD est le parti de Mark Rutte, le Premier ministre sortant qui avait déclaré qu’il quitterait la politique après les élections. La nouvelle chef de parti, Dilan Yesilgoz, d’origine turque, a déclaré qu’elle soutiendrait uniquement « une coalition de centre-droit » et ne rejoindrait pas un gouvernement dirigé par Wilders.
