L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti ce jeudi que l’Europe pourrait faire face à une augmentation des cas de Mpox dans les jours à venir, après la découverte en Suède d’un variant plus dangereux de la maladie. Ce variant, identifié comme étant du sous-type clade 1, a été confirmé en Suède, et l’OMS prévoit que d’autres cas importés pourraient être signalés dans plusieurs pays européens dans un futur proche.
Depuis le début de l’année, le Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, a causé 548 décès en République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus durement touché par cette épidémie. En tout, 38.465 cas ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, avec un nombre total de 1.456 décès. L’épidémie connaît une recrudescence inquiétante en 2024, avec une augmentation de 160% des cas par rapport à l’année précédente, selon l’Africa CDC, l’agence de santé de l’Union africaine.
En RDC, où vivent environ 100 millions d’habitants, l’épidémie s’est étendue à toutes les provinces, avec une concentration particulièrement élevée dans le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, Tshopo, l’Équateur, le Nord-Ubangi, Tshuapa, Mongala et Sankuru. L’OMS insiste sur l’importance de ne pas stigmatiser les voyageurs ou les régions touchées et appelle à une coopération internationale pour contenir la propagation du virus.
Le ministre congolais de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a révélé que 15.664 cas potentiels et 548 décès ont été enregistrés en RDC depuis le début de l’année. Pour faire face à cette crise, les États-Unis ont fait don de 50.000 doses du vaccin Jynneos, approuvé par la FDA, à la RDC, soulignant l’importance de la vaccination dans la lutte contre le Mpox.
Le Mpox, une maladie virale transmise de l’animal à l’homme et par contact physique étroit, a d’abord été diagnostiqué chez l’humain en 1970 dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre). Le variant clade 1b, actuellement en circulation, est particulièrement préoccupant en raison de son taux de mortalité de 3,6% et de ses symptômes sévères, notamment des éruptions cutanées généralisées sur le corps. L’OMS appelle à la vigilance et à une action coordonnée pour limiter l’impact de cette épidémie.
