Le président tunisien, Kais Saied, a démis de ses fonctions le ministre des Affaires religieuses, Ibrahim Chaibi, vendredi dernier, suite au décès de 49 pèlerins pendant le pèlerinage de cette année, selon un communiqué de la présidence.
Ce limogeage intervient quelques heures après que le ministre ait confirmé, à l’arrivée du premier vol de retour des pèlerins en Tunisie, que le nombre de pèlerins tunisiens décédés en Arabie saoudite avait atteint 49.
Des décès sous haute température
Le ministre a reconnu « la possibilité d’une négligence dans la prise en charge des pèlerins », selon l’agence de presse officielle « Tunisie Afrique », ajoutant que « la négligence peut exister, et nous allons évaluer la situation au niveau du ministère. Ceux qui ont failli seront sanctionnés. »
Le ministère des Affaires étrangères tunisien avait confirmé mardi que les décès coïncidaient avec « une augmentation brutale des températures à La Mecque, et la présence de nombreux pèlerins venus avec des visas touristiques ou de visite ou de Omra de diverses nationalités, qui se déplacent vers les lieux saints sur de longues distances sous le soleil ardent ».
La communauté tunisienne est sous le choc après cette série de décès, beaucoup exprimant leur tristesse et leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une mauvaise gestion de la part des autorités religieuses.
Une gestion de crise critiquée
Les conditions extrêmes de chaleur, combinées à l’afflux massif de pèlerins, ont créé une situation dangereuse pour ceux qui participaient au Hajj cette année. Les autorités tunisiennes ont promis une enquête approfondie pour déterminer les responsabilités et prendre des mesures pour éviter de tels incidents à l’avenir.
Des observateurs soulignent que cette tragédie met en lumière les défis logistiques et organisationnels auxquels sont confrontés les pays envoyant des pèlerins en Arabie saoudite. La gestion de la santé et de la sécurité des pèlerins est une tâche complexe, surtout dans des conditions climatiques extrêmes.
Les familles des victimes réclament justice et une meilleure organisation pour les futurs pèlerinages. Elles espèrent que cette tragédie servira de leçon et qu’aucune autre famille ne devra subir une telle perte.
En conclusion, cette crise a souligné l’importance d’une meilleure préparation et coordination entre les autorités religieuses et les instances gouvernementales pour garantir la sécurité des pèlerins. La communauté attend désormais les résultats de l’enquête et les mesures qui seront prises pour renforcer la protection des pèlerins à l’avenir.
