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Qatargate : Eva Kaili maintient son innocence et accuse Antonio Panzeri

Qatargate : Eva Kaili maintient son innocence et accuse Antonio Panzeri

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Eva Kaili

Eva Kaili, ancienne présidente du Parlement européen, continue de clamer son innocence dans l’affaire du Qatargate qui l’a maintenue en prison pendant une période prolongée. Récemment, elle a participé à l’émission « C’est pas tous les jours dimanche » sur RTL-TVI aux côtés de son avocat, Sven Mary. Bien qu’elle soit en liberté depuis mai dernier, elle demeure inculpée pour corruption, et ses récentes déclarations pointent du doigt Antonio Panzeri, surnommé « le repenti ».

Saisie d’une importante somme d’argent

Le 9 décembre 2022, il y a un peu plus d’un an, la police a saisi la somme de 878 000 euros en espèces au domicile bruxellois de l’eurodéputée. Cette somme se décomposait en 720 000 euros retrouvés dans une valise portée par le père d’Eva Kaili et 158 000 euros découverts dans l’appartement de cette dernière.

Eva Kaili explique : « Je sais qu’il y avait de l’argent à la maison, le salaire de mon conjoint (l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, également arrêté le 9 décembre 2022) qui a donné de l’argent à Panzeri. Il versait ce salaire depuis des années, espérant récupérer cet argent à un moment donné. Ensuite, j’ai trouvé un sac qui n’était pas à nous, appartenant à Panzeri. J’ai immédiatement appelé la police. Ne parvenant pas à joindre Francesco et personne ne sachant rien, j’ai demandé à mon père de prendre le bébé en charge en attendant que je puisse contacter mon avocat. »

Une collaboration avec les autorités

Eva Kaili poursuit en indiquant : « J’ai contacté Marie Arena pour renvoyer ce sac, et elle m’a suggéré de le laisser à l’hôtel ou au restaurant pour qu’il puisse le récupérer. Pensant que c’était une bonne idée, nous avons décidé d’appeler la police et de restituer ce sac à son propriétaire. Mon père n’était pas au courant, pensant qu’il s’agissait de quelque chose pour Panzeri. Sur le contenu du sac, elle précise : « Cela a été présenté comme quelque chose qui était lié à moi, alors que ce n’était pas le cas. »

Eva Kaili se dit confiante quant à la suite des événements : « Mes empreintes ne sont pas sur l’argent, je ne suis pas dans le dossier et je ne suis pas impliquée. Il y avait une surveillance, et s’ils avaient des preuves de mon implication, cela aurait été évident. » Plus tard, elle confirme : « Je me sens plus forte maintenant que je peux voir ma fille. J’ai également accès à mon dossier, avec les preuves et les faits nécessaires pour démontrer mon innocence, que je clame depuis le premier jour. »

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Contestation du flagrant délit par l’avocat

L’avocat d’Eva Kaili, Sven Mary, conteste toute notion de flagrant délit qui a conduit à la levée de l’immunité parlementaire d’Eva Kaili, la plaçant rapidement en détention préventive pendant quatre mois jusqu’en avril dernier. Ensuite, elle a été détenue pendant environ un mois et demi sous le régime du bracelet électronique. Sven Mary déclare : « Si vous êtes observés par les policiers, s’il y a les services secrets devant votre maison, on ne peut difficilement parler de flagrant délit, puisque vous êtes sous surveillance depuis des mois. Il y a une enquête à votre encontre. » Il souligne que l’argent maintenu dans le coffre-fort appartenait au salaire de M. Giorgi et avait été remis en espèces suite à un prêt de M. Panzeri.

L’avocat s’étonne également que Marie Arena, proche d’Antonio Panzeri, n’ait pas encore été entendue, bien que 300 000 euros aient été retrouvés chez son fils, occupant l’appartement en face du sien. Selon Me Mary, si elle est entendue, cela pourrait remettre en question les déclarations de M. Panzeri.

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