Dans un rebondissement inattendu, un homme résidant à Stockholm, d’origine syrienne et de confession musulmane, fait volte-face après avoir fait trembler la ville avec son projet de brûler une Torah et une Bible. Une annonce qui avait été perçue comme une réponse choquante aux actes de blasphème perpétrés contre l’islam en Suède. Aujourd’hui, il fait marche arrière et prend la parole pour expliquer sa démarche.
Une Dénonciation à Double Sens
L’homme de 32 ans, dont l’identité est restée confidentielle, révèle que son véritable objectif n’était pas de commettre l’irréparable, mais plutôt de dénoncer ceux qui profanent les textes sacrés, en particulier le Coran. Il affirme que sa manifestation devait être une réponse cinglante envers ceux qui brûlent délibérément le Coran et une occasion de mettre en évidence les limites de la liberté d’expression.
« C’est une réponse aux personnes qui brûlent le Coran. Je veux montrer que la liberté d’expression a des limites qu’il faut prendre en compte », explique-t-il.
Un Revirement Sous Haute Tension
Initialement, les autorités suédoises avaient donné leur accord à cet homme pour organiser son événement près de l’ambassade d’Israël. Cette décision avait suscité de vives réactions de la part de l’État hébreu et de différentes organisations religieuses. Cependant, suite à sa renonciation surprenante, la manifestation n’a finalement pas eu lieu.
Un Appel au Respect Mutuel
Lors d’une conférence de presse, l’homme a exprimé son souhait de critiquer les individus qui ont brûlé le Coran en Suède. Il souligne l’importance de se respecter mutuellement dans une société où nous cohabitons. En brûlant la Torah, la Bible ou le Coran, il craignait que cela ne dégénère en un conflit majeur.
« Je veux montrer que de tels actes sont inacceptables », déclare-t-il.
Condoléances pour les Actes de Profanation
Ces derniers mois, plusieurs actes de blasphème ont été commis contre la religion musulmane en Suède, créant une vague d’indignation dans le monde entier. Les brûlures de Corans perpétrées par des groupuscules d’extrême droite et d’anti-immigration ont profondément choqué la communauté musulmane.
Bien que la Suède protège la liberté d’expression, ces actes de blasphème ont contraint le gouvernement à réagir. En juin, il a condamné ces actions « insultantes » et « islamophobes », sans toutefois envisager de modifier la loi. La police suédoise continue quant à elle d’autoriser ces manifestations tout en assurant la sécurité des participants.
L’homme qui avait annoncé son intention de brûler une Torah et une Bible, en réponse aux actes de blasphème contre l’islam en Suède, prend tout le monde de court en renonçant à son projet. Son geste, bien que symbolique, avait pour objectif de dénoncer ceux qui brûlent délibérément le Coran. Cependant, il a choisi de ne pas aller de l’avant afin d’éviter toute escalade de violence. Cette controverse soulève des débats sur les limites de la liberté d’expression et du respect mutuel entre les différentes religions au sein de la société suédoise.
