À la veille d’un Clasico chargé de tension au Santiago Bernabéu, Xabi Alonso a choisi la sobriété. Le coach du Real Madrid, confronté à son plus grand test depuis sa prise de fonction, refuse de s’engouffrer dans la guerre des mots lancée par Lamine Yamal. Le jeune joueur du FC Barcelone avait affirmé que le Real Madrid « vole et se plaint ». Alonso n’a pas donné suite. « Je ne vais pas entrer là-dedans. Beaucoup de déclarations viennent de Barcelone, je ne peux pas toutes les analyser », a-t-il déclaré en conférence de presse.
Le Clasico revêt une importance particulière pour Alonso. Son équipe s’est inclinée lourdement face au PSG lors du Mondial des Clubs, puis face à l’Atlético Madrid en Liga. Deux revers qui ont nourri des interrogations autour de sa capacité à gérer les matchs à forte intensité. Barcelone sera un nouveau juge de paix.
« Un Clasico est spécial. Cela l’a toujours été. C’est le premier pour ce nouveau projet et nous avons besoin de l’énergie du stade », a souligné le technicien basque. L’objectif est clair : remettre de l’ordre après les quatre Clasicos perdus la saison dernière sous Carlo Ancelotti.
Le Real Madrid récupère plusieurs joueurs importants, dont Dani Carvajal, Dani Ceballos, Dean Huijsen, Raul Asencio et Trent Alexander-Arnold. Tous ont repris l’entraînement collectif, mais leur titularisation n’est pas garantie. Le rythme de compétition manque à certains.
Interrogé sur l’éventualité de titulariser un joueur à seulement 80% de sa forme, Alonso a répondu sans détour : « Tous ceux qui sont dans le groupe peuvent débuter. »
Le focus se tourne aussi vers Kylian Mbappé. L’attaquant français, déterminant contre Barcelone la saison passée, devra éviter les pièges du bloc défensif adverse, notamment la gestion de la ligne du hors-jeu. Alonso assure que le travail a été fait.
« La qualité de nos joueurs peut créer des situations dangereuses. Mais il y a d’autres aspects essentiels avant la profondeur derrière la défense. Kylian est motivé. Il sait ce que ce match représente », a expliqué l’entraîneur. Le message est clair : l’efficacité doit être collective avant d’être individuelle.
Sur le plan tactique, un duel retiendra particulièrement l’attention : celui entre Alvaro Carreras côté madrilène et Lamine Yamal. Le jeune Barcelonais est explosif, imprévisible, souvent déstabilisant. Alonso ne veut pourtant pas isoler ce face-à-face.
« Tout le monde doit être décisif, offensivement comme défensivement », a-t-il insisté.
La défaite 5-2 contre l’Atlético Madrid reste un point de référence douloureux. Mais, selon Alonso, elle appartient désormais au passé. « Nous avons corrigé certaines choses. Nous sommes dans un bon moment mentalement, et au niveau du jeu. »
Les chiffres lui donnent raison : 11 victoires en 12 matchs toutes compétitions confondues. La seule ombre reste le derby perdu. Alonso garde la perspective : « Aucune médaille n’a encore été décernée. Ce qui compte, c’est demain. »
Le Real Madrid veut imposer son plan. Barcelone presse haut. Le rythme sera intense. La marge d’erreur, infime.
« Le plus important, c’est nous. Notre identité. Notre façon de jouer avec et sans ballon. Nous avons une base solide. Mais nous pouvons encore mieux faire », a reconnu le coach.
Interrogé une dernière fois sur les propos de Lamine Yamal et l’éventuel impact dans le vestiaire de la Roja, Alonso est resté campé sur sa ligne : pas de polémique.
« Ce que j’ai en tête, c’est un match intense, disputé, où il faudra répondre présent à chaque seconde. »
Le message est posé. Aucun bruit extérieur. Aucune provocation. Le Clasico, dans l’esprit d’Alonso, doit se jouer sur le terrain — pas dans la presse.
Aujourd’hui, ce sera l’heure de vérité.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.



