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Vers une interdiction des cigarettes électroniques au Maroc?

Vers une interdiction des cigarettes électroniques au Maroc?

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cigarettes électroniques

Alors que la France et la Belgique ont déjà interdit la commercialisation des cigarettes électroniques à usage unique, connues sous le nom de « puff », le Maroc pourrait-il suivre cette tendance ? La question se pose avec insistance, alors que ces produits connaissent une popularité grandissante parmi les jeunes, notamment les élèves du secondaire.

Un phénomène en expansion

Faciles d’accès, peu coûteuses et dépourvues d’odeur perceptible, les cigarettes électroniques attirent un nombre croissant d’adolescents marocains. Une tendance qui inquiète de nombreux experts de la santé publique. Le Dr Taib Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, qualifie cette situation de « crime qui se construit à ciel ouvert » et appelle à une réglementation stricte pour endiguer ce phénomène.

Un risque sanitaire majeur

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre les dangers des cigarettes électroniques, affirmant qu’elles ne constituent pas une aide avérée à l’arrêt du tabac et qu’elles exposent leurs utilisateurs à des maladies graves. Selon plusieurs études, elles augmentent le risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et de troubles respiratoires. De plus, leur utilisation précoce pourrait favoriser la transition vers le tabagisme traditionnel.

Un cadre législatif à combler

Les industriels du tabac profitent de l’absence d’un cadre réglementaire strict au Maroc pour promouvoir ces produits, ciblant en particulier les jeunes. Face à cette stratégie commerciale agressive, des acteurs de la société civile appellent à des mesures concrètes : interdiction des « puffs », renforcement de la sensibilisation et régulation stricte du marché des cigarettes électroniques.

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Des chiffres alarmants

Une étude MedSPAD réalisée en 2021 révèle que 12,5 % des adolescents marocains de 15 à 17 ans ont déjà utilisé une cigarette électronique. Parmi eux, 21,1 % sont des garçons et 5,2 % des filles. Plus préoccupant encore, 7,7 % des utilisateurs ont commencé avant l’âge de 10 ans.

Une réglementation attendue

Alors que de nombreux pays adoptent des restrictions pour contrer ce fléau, le Maroc pourrait bientôt suivre le mouvement. Pour le Dr Hamdi, il est urgent de « combler le vide juridique » afin de protéger les jeunes générations des dangers du tabagisme et des stratégies commerciales de l’industrie du tabac. La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques.

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