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Une Fatwa Imaginée Freine les Ventes des fruits au Maroc

Une Fatwa Imaginée Freine les Ventes des fruits au Maroc

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Fruits

Une rumeur prétendant l’interdiction religieuse du fruit kaki a semé la panique sur les réseaux sociaux, incitant des Marocains à éviter ce produit sans vérifier les sources. L’information, partie d’une vidéo TikTok publiée par une influenceuse suivie par des milliers d’abonnés, a rapidement circulé, amplifiée par des pages reprenant des contenus viraux.

Les ventes de kaki, un fruit autrefois importé mais désormais cultivé à Larache, ont chuté. Des commerçants rapportent que la méfiance s’est installée avant que les faits ne soient démystifiés. Actuellement vendu entre 8 et 13 dirhams le kilo, le kaki, surnommé autrefois « fruit bourgeois », est devenu accessible à toutes les classes sociales.

Les Réseaux Sociaux, Foyers de Désinformation

Cette polémique relance le débat sur la régulation des contenus en ligne. Les fausses nouvelles prolifèrent rapidement, nourries par un manque de sensibilisation des utilisateurs et une absence de contrôle légal. Les crises ou sujets religieux sensibles, comme cette prétendue interdiction, deviennent des terrains propices pour la propagation de fausses informations.

Les rumeurs, souvent motivées par la recherche d’audience, perturbent les comportements de consommation et impactent les marchés locaux. « Il n’existe aucun fondement religieux pour interdire le kaki », a déclaré un grossiste, dénonçant la désinformation.

Des Fruits Locaux Menacés par des Rumeurs

En plus du kaki, d’autres fruits sont touchés par les fluctuations du marché. Le prix de l’avocat, en baisse grâce à une production marocaine abondante, illustre les impacts directs de l’offre et de la demande. Actuellement à 15 dirhams le kilo contre 55 auparavant, l’avocat importé reste néanmoins plus coûteux.

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Introduit au Maroc récemment, le kaki connaît une production croissante. Originaire du Japon, il s’est adapté aux conditions marocaines et gagne en popularité malgré les controverses. Cependant, les rumeurs nuisibles exposent les lacunes de l’écosystème numérique, où la vérification des faits est rare.

Nécessité d’un Encadrement Urgent

Ce cas souligne l’importance d’une régulation légale des contenus numériques et d’une éducation des usagers pour limiter la propagation des fausses nouvelles. Les plateformes doivent être tenues responsables de leur rôle dans la diffusion d’informations erronées. Dans un contexte de désinformation récurrente, les consommateurs doivent apprendre à distinguer le vrai du faux.

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