Des sources bien informées ont rapporté une affluence importante, ce week-end, dans les agences bancaires accréditées pour traiter les demandes de régularisation fiscale volontaire. Cette opération, qui prendra fin mercredi prochain, suscite un intérêt croissant parmi divers acteurs économiques, notamment des promoteurs immobiliers, influenceurs, créateurs de contenu numérique, ainsi que des petites et moyennes entreprises opérant dans des secteurs variés, dont le bâtiment et les travaux publics.
Les agences situées dans des quartiers stratégiques tels que Maarif et Anfa à Casablanca ont enregistré des dépôts significatifs en espèces, oscillant entre 300 000 dirhams et 1,5 million de dirhams. Ces fonds ont été versés dans le cadre des « contributions libératoires », permettant aux participants de régulariser leur situation fiscale moyennant une contribution fixée à 5 % des montants déclarés.
Pour bénéficier de cette mesure exceptionnelle, les contribuables doivent remplir un formulaire détaillé comprenant des informations telles que l’identité complète, le numéro ICE, le CIN ou la carte de résidence, ainsi que des précisions sur les biens mobiliers et immobiliers, les prêts ou avances, et les montants concernés. Une fois les formalités accomplies, un récépissé leur est remis, garantissant la confidentialité de leurs données.
Malgré les garanties offertes par la Direction Générale des Impôts (DGI) sur la non-communication des informations personnelles aux autorités fiscales, de nombreux déposants expriment leurs inquiétudes. Ils redoutent que les montants déclarés ne déclenchent des contrôles fiscaux approfondis à l’avenir. Ces craintes sont particulièrement partagées par les promoteurs immobiliers impliqués dans des transactions informelles (« au noir ») et les influenceurs opérant sans numéro d’identification fiscale.
La DGI a toutefois réaffirmé que les montants déclarés dans le cadre de cette contribution ne seront pas pris en compte lors d’éventuelles vérifications fiscales futures, et que les banques ne transmettront aucune information permettant d’identifier les déclarants. Cette démarche vise à encourager davantage d’acteurs à régulariser leur situation avant l’échéance imminente.
Avec cette mesure, le Maroc continue d’encourager la transparence financière et de mobiliser des ressources fiscales essentielles, tout en préservant un climat de confiance pour les contribuables.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


