Une enquête a été ouverte à Casablanca suite à une série de cas de cécité survenus après des injections à l’Hôpital 20 Août, la principale institution médicale de la ville. L’affaire a été révélée par les proches des victimes, déclenchant une mobilisation immédiate des autorités judiciaires.
Au total, 16 personnes ont été touchées, souffrant de douleurs oculaires aiguës, et pour certaines, d’une perte totale de la vue, seulement une semaine après avoir reçu des injections dans cet établissement médical de renom.
Les enquêteurs de la Police Judiciaire Nationale de Casablanca ont entamé des investigations minutieuses à la suite des plaintes déposées par les familles des victimes. Ces dernières ont fait état de leur douleur et de leurs souffrances, pointant du doigt les injections administrées à l’Hôpital 20 Août comme étant à l’origine de leur malheur.
Des sources bien informées ont déclaré que la Police Judiciaire Nationale avait également convoqué plusieurs personnes impliquées dans cette affaire, notamment des médecins de l’hôpital et son administration. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour élucider les circonstances entourant cette affaire qui a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique marocaine.
L’enquête en cours vise à déterminer l’origine des injections administrées et à scruter de près les protocoles médicaux mis en place par les médecins de l’Hôpital 20 Août lors de ces interventions.
Il convient de rappeler que le journal « Al-Sabah » avait déjà mis en lumière cette situation alarmante, révélant que fin septembre de l’année précédente, l’Hôpital 20 Août avait été le théâtre d’une crise sanitaire inédite, avec plus de 10 cas de cécité signalés après des injections oculaires.
Le journal avait également noté que les symptômes des patients touchés étaient similaires à une perte de vision, et que ces derniers étaient également diabétiques. Ils avaient pourtant reçu ces injections locales depuis de nombreuses années sans aucun problème majeur.
Selon les informations recueillies, les 16 patients avaient reçu leurs injections de manière habituelle, avant que les médecins ne découvrent, lors d’une séance de suivi programmée trois jours plus tard, des complications inattendues. La direction de l’hôpital avait alors ordonné le rappel de tous les patients pour un traitement supplémentaire.
Des sources internes à l’hôpital avaient suggéré qu’une erreur avait pu survenir lors de l’administration des injections ou que l’un des flacons utilisés avait pu expirer. Cette hypothèse sera confirmée ou infirmée au terme de l’enquête en cours, qui devra établir les responsabilités dans cette affaire troublante qui suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté médicale et de la population de Casablanca.
