Les Marocains qui espèrent obtenir un visa pour la France sont pris dans une impasse. Malgré l’introduction des appels vidéo pour contrer les « samsaras », un bug sur le site officiel de TLSContact complique encore davantage l’accès aux rendez-vous.
Depuis plusieurs jours, des utilisateurs rapportent que le site ne fonctionne plus correctement, les renvoyant systématiquement vers une page blanche. Ceux qui tentent de se reconnecter plusieurs fois se retrouvent bannis sans explication. L’intermédiaire TLSContact, en charge de la gestion des demandes, est pointé du doigt.
« C’est frustrant. On suit toutes les règles et, pourtant, on reste bloqués », explique un demandeur sur un forum. Il n’est pas le seul à exprimer son ras-le-bol.
Accusations contre TLSContact
Des associations de défense des consommateurs se sont rapidement saisies du problème. Abdelkrim Chafii, vice-président de l’Union Marocaine des Consommateurs, n’a pas mâché ses mots. « Ce bug n’est pas innocent. Il sert clairement à filtrer les demandeurs », déclare-t-il. Selon lui, ce blocage serait une tentative délibérée de restreindre le nombre de candidatures qui parviennent aux consulats.
Bouazza Kharrati, président de la même union, partage cet avis. « Ce qu’on craignait avec l’introduction des appels vidéo est devenu réalité », commente-t-il. Pour Kharrati, la solution au problème des visas réside dans un passage à un système entièrement numérique. « Le visa électronique, c’est la seule voie », tranche-t-il, rejetant les mesures temporaires comme inefficaces.
Une situation qui perdure
Pour l’instant, aucune solution concrète n’a été proposée par TLSContact, et les frustrations ne cessent de croître. Les Marocains éligibles pour un visa se trouvent dans l’impossibilité de finaliser leurs demandes, tandis que les soupçons d’interférences des « samsaras » continuent de planer.
Alors que la situation s’enlise, beaucoup demandent des comptes. Des voix s’élèvent pour exiger une enquête sur ce dysfonctionnement et des mesures immédiates pour rétablir l’accès aux rendez-vous. « On ne peut pas laisser ce genre de pratiques perdurer », conclut un représentant d’une association de protection des droits des consommateurs.
