La hausse constante des prix de l’huile d’olive au Maroc a engendré des spéculations et des préoccupations. Cette inflation est le résultat direct de conditions météorologiques sévères ayant impacté la production d’huile d’olive dans le pays. Les épisodes de sécheresse, les chocs thermiques et la grêle ont affecté de manière significative cette production très prisée.
Impact des conditions météorologiques sur la production
Ces deux dernières années ont été marquées par une sécheresse sévère, entraînant une baisse conséquente de la production d’huile d’olive. Les conséquences ont été particulièrement préjudiciables pour les producteurs, mais avantageuses pour les spéculateurs et les intermédiaires. Cette situation a propulsé le prix du litre d’huile d’olive à des niveaux avoisinant les 100 DH dans certaines régions du Maroc.
Mesures gouvernementales pour stabiliser le marché
Afin de maintenir la disponibilité de l’huile d’olive sur le marché national, le gouvernement a pris des mesures restrictives. Il a décidé de limiter l’exportation des olives et de leurs dérivés. Le ministère de l’Agriculture a annoncé mi-octobre que l’exportation des olives fraîches ou réfrigérées, des olives transformées, de l’huile d’olive et de l’huile de grignons d’olives nécessiterait une licence. Cette régulation est en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024. Son objectif est de stabiliser les prix à la consommation, de soutenir le secteur de l’oléiculture et de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs marocains.
Impact et perspectives sur le marché
Ces restrictions d’exportation ont déjà eu un effet notable sur les spéculateurs et les intermédiaires. Selon Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive, elles les obligent à repenser leur stratégie de stockage pour une revente à des prix plus élevés. Il prévoit ainsi une stabilisation des prix entre 80 et 90 dirhams.
Concernant les prévisions, malgré la hausse initiale des prix de l’huile d’olive à 100 dirhams le litre, des experts estiment que ceux-ci pourraient revenir à des niveaux plus stables. Le ministère de l’Agriculture prévoit une production estimée à 1,07 million de tonnes pour l’automne 2023, avec un chiffre d’affaires en hausse d’environ 10 % par rapport à 2022, soit environ 7,4 milliards de dirhams. Les objectifs pour 2030 sont ambitieux, avec une projection de production à 3,5 millions de tonnes pour le Maroc.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


