Le secteur de l’éducation au Maroc a été secoué par une grève d’envergure à l’occasion de la Journée Mondiale des Enseignants, une journée dédiée à honorer le travail inestimable des éducateurs et éducatrices. Cette action de protestation a été organisée en réaction aux récentes réformes éducatives et à la nouvelle loi fondamentale.
Le déclencheur de cette grève a été l’appel lancé par la Coordination Nationale le jeudi 5 octobre 2023. Les membres de cette coordination, majoritairement composée d’ingénieurs de l’éducation, ont soigneusement choisi ce jour pour faire entendre leur voix. Ils estiment que la nouvelle loi est un recul significatif et la considèrent comme dépourvue de toute légitimité. Le décret d’application, selon eux, ne traite que des aspects contractuels, des droits et des devoirs des enseignants, laissant de côté les revendications légitimes et urgentes des diverses catégories d’enseignants.
Les syndicats ont vivement dénoncé les résultats du dialogue social, arguant que ces derniers ont entraîné une perte d’acquis et de droits pour les enseignants. Ils appellent à l’application des accords conclus en avril 2011 et pressent le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale de prendre en compte les revendications du secteur éducatif de manière urgente.
La Commission Administrative de l’Union Nationale du Travail au Maroc, affiliée à la Fédération Nationale de l’Enseignement, a également annoncé sa participation à la grève en signe de désaccord avec les dispositions de la nouvelle loi fondamentale. Elle met en garde contre les répercussions de cette situation sur la stabilité de l’éducation dans les établissements scolaires.
La grève coïncidant avec la Journée Mondiale des Enseignants est perçue comme un acte de protestation symbolique. Elle reflète le mécontentement profond parmi les enseignants et les employés du ministère de l’Éducation nationale face à ces réformes. La situation demeure tendue, et l’avenir de l’éducation au Maroc dépendra en grande partie de la manière dont le gouvernement répondra aux revendications légitimes des acteurs éducatifs.
Cette grève exceptionnelle met en lumière l’importance cruciale du secteur éducatif au Maroc et souligne la nécessité d’un dialogue constructif et inclusif pour garantir une éducation de qualité pour les générations futures.
