Le jeudi 13 avril 2023, les pharmacies ont participé à une grève de 24 heures, sans période de garde, pour tenter de faire pression sur le gouvernement pour qu’il réponde aux revendications de ce corps de profession. Cette grève est intervenue à l’appel de quatre syndicats professionnels qui ont dénoncé « la situation économique fragile des pharmacies ». Environ 12 000 pharmacies ont répondu à cet appel.
Les raisons de la grève
La grève des pharmaciens est due à plusieurs facteurs qui ont rendu la situation économique difficile pour les pharmaciens. En effet, selon les syndicats, 3000 pharmacies sur les 12 000 que compte le pays sont au bord de la faillite. La situation est devenue insoutenable pour ces pharmacies qui ont donc décidé de réclamer une meilleure reconnaissance de leur profession par le gouvernement.
Le secteur pharmaceutique est de plus en plus menacé par la vente illégale de médicaments sur Internet, dans certains magasins, épiceries et même par certaines associations. Cette situation est très dangereuse pour les consommateurs car les médicaments ne sont pas tracés et peuvent donc causer des dommages irréversibles sur la santé.
Les pharmaciens demandent également l’application de la loi afin que seules les personnes ayant la capacité légale de pratiquer soient autorisées à travailler dans le secteur. Ils estiment que les personnes non qualifiées qui pratiquent illégalement dans le secteur pharmaceutique portent atteinte à la santé des patients et nuisent à la profession.
Les résultats de la grève
La grève a été un succès pour les syndicats de pharmaciens. En effet, tous les pharmaciens ont participé à la grève, sauf certaines pharmacies d’Oujda et de Casablanca qui ont gardé leurs officines ouvertes pour répondre aux besoins des urgences citoyennes en médicaments.
Le mouvement de grève a atteint ses objectifs en rassemblant tout le corps des pharmaciens et en exprimant leur solidarité. Les sociétés de distribution se sont également jointes au mouvement pour exprimer leur soutien au secteur pharmaceutique. La grève a été multidimensionnelle en communiquant avec les médias et la société pour éclairer l’opinion publique sur les raisons de cette démarche.
Les autorités concernées ont été informées des messages des pharmaciens et espèrent que le Chef du gouvernement pourra résoudre ce dossier en intervenant au plus haut niveau. Le gouvernement est fier des pharmaciens comme partenaires et poursuivra le dialogue avec eux.
Les pharmaciens ont maintenu leur grève malgré la tenue d’une réunion avec le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, le jeudi 6 avril. Les syndicats de pharmaciens ont estimé que le ministre de la Santé a interagi avec les interventions des représentants. Si un dialogue sérieux et productif n’est pas ouvert, les syndicats de pharmaciens annonceront d’autres étapes d’escalade.
