Le douar de Aïn Dhib, situé dans la commune rurale d’Oulad Settout, province de Nador, est actuellement en état d’alerte après la détection de plusieurs cas de rougeole, localement appelée « Bohamroun », principalement chez des enfants.
La première infection a été signalée le 14 février dernier. Il s’agissait d’un garçon âgé de 13 ans. Depuis, le nombre de cas n’a cessé de croître, dépassant désormais la dizaine, suscitant une vive inquiétude parmi les habitants et les autorités locales.
Une propagation inquiétante parmi les enfants
La dernière contamination concerne une fillette de 4 ans, transférée en urgence vers l’hôpital le plus proche afin de recevoir les soins nécessaires. L’enfant est toujours sous surveillance médicale étroite, selon des sources locales.
Face à cette situation, les autorités sanitaires ont immédiatement mis en place les protocoles de traitement adaptés à la rougeole, tout en lançant une série de mesures strictes de prévention. L’objectif est d’éviter une propagation massive du virus dans d’autres localités rurales voisines.
Les professionnels de la santé appellent à la vigilance, en particulier dans les zones reculées où les structures sanitaires sont limitées. La rougeole, bien que connue, reste dangereuse pour les enfants non vaccinés, surtout en l’absence d’un diagnostic rapide et d’un suivi médical approprié.
Une campagne nationale de vaccination relancée
Dans un contexte national marqué par une recrudescence des cas de rougeole, les autorités marocaines avaient déjà lancé, il y a quelques semaines, une campagne de vaccination ciblant les enfants scolarisés. Cette initiative a été renforcée suite aux vacances scolaires, avec des contrôles rigoureux des carnets de santé dans les établissements.
Par ailleurs, une circulaire conjointe du ministère de la Santé et de celui de l’Éducation nationale a été adressée aux directeurs des écoles et aux responsables régionaux de santé. Ce document vise à garantir la coordination des actions et à accélérer la couverture vaccinale des enfants dans le milieu scolaire.
La situation à Aïn Dhib montre l’importance de ces campagnes, notamment dans les zones rurales, où l’accès aux soins préventifs reste un défi. Les autorités locales, en collaboration avec les associations de parents d’élèves, ont également commencé des campagnes de sensibilisation pour informer les familles sur les risques liés au non-vaccin.
L’évolution de la situation à Nador reste sous étroite surveillance. Le ministère de la Santé a annoncé qu’il communiquera régulièrement sur l’état de la propagation et les mesures prises. En attendant, le mot d’ordre est clair : vigilance, prévention, et vaccination.
