L’Union européenne, dans une annonce surprenante lors du discours sur l’état de l’Union, a révélé le lancement d’une enquête commerciale majeure concernant les véhicules électriques chinois.
Une concurrence équitable
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné la nécessité d’une concurrence équitable. Elle a déclaré : « La concurrence n’est réelle que lorsqu’elle est équitable », ajoutant que « nous devons être conscients des risques auxquels nous sommes exposés ».
Des subventions contestées
Cette annonce inattendue a été saluée par les députés européens à Strasbourg. L’enquête formelle concerne les subventions aux voitures électriques fabriquées en Chine qui pénètrent sur le marché européen.
Les subventions chinoises en question
La Commission européenne est habilitée à définir la politique commerciale commune de l’UE et à lancer des enquêtes sur les importations étrangères susceptibles de nuire au marché unique. L’enquête sur les subventions est initiée lorsqu’un pays étranger est suspecté de subventionner une entreprise pour produire un certain produit, causant ainsi un « préjudice » à l’industrie européenne.
Distorsion du marché
Ces généreuses aides publiques réduisent considérablement les coûts de production, permettant à l’entreprise bénéficiaire de vendre son produit à un prix inférieur. Cela crée une distorsion du marché, plaçant les entreprises européennes dans une situation délicate.
L’influence des subventions chinoises
La Chine est depuis longtemps accusée d’injecter d’importantes sommes d’argent public dans son industrie, créant ainsi une différence de prix significative de 20 % entre les voitures électriques chinoises et européennes. La Chine détient également un contrôle sur les matières premières essentielles pour la fabrication de batteries, renforçant sa position.
L’attrait du marché européen
Le marché de l’UE est particulièrement attractif en raison de l’interdiction progressive des moteurs à combustion et des droits de douane de 10 % sur les voitures importées. La Commission estime que les marques chinoises, telles que BYD, Nio et Xpeng, ont déjà conquis 8 % du marché européen des voitures électriques.
La réponse de l’UE
Face à la menace croissante des voitures chinoises bon marché, la Commission a pris des mesures préventives. Elle a lancé l’enquête de sa propre initiative, sans attendre une plainte formelle d’un État membre.
Le calendrier de l’enquête
Une fois l’enquête notifiée au Journal officiel de l’UE, la Commission disposera de 13 mois maximum pour décider d’imposer des « droits compensateurs » (c’est-à-dire des droits de douane) sur les voitures électriques chinoises ou de clore l’enquête.
Réactions possibles
Si ces droits de douane sont approuvés, ils s’appliqueront à toutes les voitures électriques à batterie fabriquées en Chine, impactant également les constructeurs européens et américains opérant en Chine. Les États membres auront la possibilité de bloquer ces droits de douane sous certaines conditions.
Une escalade significative
L’ouverture de cette enquête marque une escalade significative dans les relations entre l’UE et la Chine. Elle représente également l’une des premières conséquences tangibles de la stratégie de gestion des relations avec la Chine, initiée par Ursula von der Leyen.
Une décision cruciale
Pour Simone Tagliapietra, chercheur principal à Bruegel, cette décision indique la volonté de l’UE d’utiliser ses instruments commerciaux de manière proactive pour défendre son industrie nationale et éviter les erreurs du passé.
Divergence d’opinions
Les réactions à cette enquête sont diverses. L’Association allemande de l’industrie automobile préconise une évaluation plus prudente, tandis que la Chambre de commerce chinoise auprès de l’UE condamne vigoureusement cette mesure, affirmant que l’avantage des véhicules chinois repose sur l’innovation.
En conclusion, l’enquête de l’UE sur les voitures électriques chinoises est un développement majeur qui pourrait avoir un impact significatif sur le marché automobile européen. Elle reflète les préoccupations de l’UE concernant une concurrence équitable et la distorsion du marché causée par les subventions chinoises. Les prochains mois seront décisifs pour déterminer l’issue de cette enquête et son impact sur l’industrie automobile européenne.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.



