Le Coordonnateur national de l’éducation a appelé à la poursuite de la protestation par une grève nationale les mardis, mercredis et jeudis, les 7, 8 et 9 novembre 2023, accompagnée d’une marche nationale de Rabat, du Parlement au siège du ministère de l’Éducation, suivie d’un sit-in partiel devant le ministère le mardi 7 novembre 2023.
Dans un communiqué, le Coordonnateur a déclaré que cette décision fait suite à « la bataille héroïque du 5 octobre 2023, à la grève nationale des 24, 25 et 26 octobre 2023, ainsi qu’aux manifestations qui ont eu lieu devant les directions régionales, un mouvement auquel ont participé les enseignants de tous niveaux et de toutes régions pour défendre leur dignité et leurs revendications légitimes, en particulier le droit de grève et l’abolition du régime des souffrances. »
Malgré ces actions, le gouvernement et son ministère de tutelle pour l’éducation continuent à ignorer les demandes des enseignants, qu’ils soient actifs ou retraités, en utilisant des dialogues biaisés dépourvus de crédibilité. Cette mobilisation vise à rétablir le respect dû aux enseignants, actifs et retraités, et à concrétiser le principe de l’unité de la profession enseignante dans toutes ses catégories.
En ce qui concerne les modalités de la grève, le Coordonnateur national a spécifié que pour les enseignants des zones rurales, ils ne devraient pas se rendre dans les établissements scolaires comme moyen de grève. Pour les enseignants des zones urbaines, ils devraient entrer dans les écoles et les quitter après 15 minutes. Pour les enseignants du primaire, la durée des interruptions est laissée à leur discrétion, tout en continuant les sit-ins pendant les pauses. Quant aux écoles secondaires, aux lycées, aux collèges de préparation et aux centres de formation, des heures spécifiques ont été définies pour les séances du matin et de l’après-midi. Les écoles primaires organisent des sit-ins pendant les pauses du matin et de l’après-midi.
Le Coordonnateur a également appelé à la désertion des conseils d’établissement, à l’abstention de toutes les tâches qui ne relèvent pas de la compétence des enseignants, à boycotter les compétitions scolaires, à ne pas participer aux activités parascolaires, à suspendre les activités dans les clubs éducatifs, à boycotter les visites d’inspection et à éviter de suivre des formations, y compris celles liées à l’école pionnière. Il a également appelé au boycott des responsabilités supplémentaires de 38 heures et du travail en dehors des heures régulières (21/24), ainsi qu’à la réduction des dépenses pour la sécurité générale et toutes les tâches qui ne relèvent pas de la compétence des enseignants.
Le communiqué a exhorté les composantes du Coordonnateur national au niveau des régions et des zones à se mobiliser collectivement pour faire réussir le programme de protestation. Il a appelé toutes les catégories d’enseignants, actifs et retraités, à adhérer de manière responsable à ce programme de protestation, tout en mettant en garde contre toute tentative de priver les enseignants en grève de leur salaire, ce qui constitue une ligne rouge qui sera confrontée à la suspension de l’enseignement à travers le pays.
Le communiqué a souligné la nécessité de maintenir l’unité de la lutte sur le terrain, en tenant compte de toutes les expressions de la scène éducative, au service des intérêts des enseignants, hommes et femmes. Il a également appelé le gouvernement et son ministère de tutelle à engager de véritables négociations avec les représentants légitimes de la profession enseignante en vue de rétablir le respect dû aux enseignants et de répondre à leurs revendications.
Un ministre hors ligne et irresponsable.
Le métier d’enseignant avait toujours été un métier noble et les titulaires de cette fonction, quel que soit leur niveau hiérarchique, avaient pour obligation morale sans un écrit préalable, de veiller à ce que les élèves et les étudiants n’aient pas à souffrir des décisions que ces enseignants prendraient.
Or depuis un certain temps nos enseignants ne tiennent plus compte de cet engagement moral que leurs prédécesseurs des années 50 – 60 – 70 et même 80.
Aujourd’hui le métier d’enseignant a été dégradé par les enseignants eux-mêmes qui sont devenus de simples salariés dont leur majorité se caricature comme des ouvriers d’une usine qui se mettent en grève illico presto dès la demande de leurs syndicats. C’est simplement triste comme constat. BS