À partir du 1er janvier 2025, les créateurs de contenu en ligne au Maroc devront s’adapter à une nouvelle mesure fiscale imposant une taxe de 30 % sur leurs revenus. Ce prélèvement, destiné à alimenter les caisses de l’État, divise la société et suscite de vives réactions, allant du soutien à la contestation.
Une décision saluée mais jugée insuffisante
Pour une partie des Marocains, cette taxe est une initiative louable et nécessaire. Ils estiment que de nombreux créateurs de contenu diffusent des contenus jugés futiles, voire nuisibles, tout en profitant d’importants gains financiers. Ces critiques soulignent que cette mesure pourrait encourager une responsabilisation des créateurs et un contrôle accru sur les contenus proposés, souvent accusés de dégrader les valeurs morales et sociales.
Cependant, certains pensent que la taxation seule ne suffit pas. Ils appellent à un cadre juridique plus strict, incluant l’application d’articles du code pénal, pour limiter les contenus nocifs qui influencent négativement les jeunes, en particulier les adolescents et enfants. Selon eux, une simple taxe pourrait inciter ces créateurs à adopter des méthodes d’évitement plus risquées.
Menaces de migration vers des pays sans fiscalité
D’un autre côté, de nombreux créateurs opposés à cette décision envisagent de quitter le Maroc pour s’installer dans des pays tels que la Turquie ou les Émirats arabes unis, réputés pour leur politique fiscale avantageuse. Ces créateurs, qui génèrent souvent des revenus substantiels grâce à leurs activités en ligne, dénoncent une atteinte à leurs efforts et accusent le gouvernement de chercher à combler son déficit au détriment des entrepreneurs numériques.
Certains d’entre eux envisagent des moyens pour contourner cette mesure, comme éviter de transférer leurs revenus par les banques marocaines. Ils voient dans cette taxation une tentative d’exploitation et non une réelle solution aux problèmes liés aux contenus en ligne.
Un débat ouvert sur l’avenir du contenu numérique
La mise en œuvre de cette taxe soulève une question cruciale : comment concilier la régulation des contenus numériques avec la protection des droits des créateurs tout en garantissant un environnement en ligne sain et éthique ?
Ce débat met en lumière les défis auxquels font face les autorités marocaines pour équilibrer développement économique, préservation des valeurs culturelles et liberté d’expression dans un monde numérique en constante évolution.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


