La décision inattendue de Ryanair de supprimer la liaison aérienne entre Malaga et Nador a provoqué une vive réaction de la part des Marocains résidant à l’étranger, particulièrement en Espagne, ainsi que des voyageurs habituels de cette route estivale.
La ligne, qui opérait généralement d’avril à octobre, constituait un lien essentiel entre la région de l’Oriental au Maroc et le sud de l’Espagne. Son interruption soudaine, sans préavis ni justification, a été perçue comme un manque de considération envers les usagers, notamment les MRE et les touristes.
Un choc logistique pour les voyageurs
De nombreux voyageurs, pris au dépourvu, ont été contraints de revoir totalement leurs plans. Faute de liaison directe vers Nador, ils se voient obligés de transiter par d’autres aéroports éloignés tels que Fès ou Tanger, générant des frais supplémentaires et un allongement significatif des trajets.
Des familles entières, planifiant leur retour au pays pour les vacances estivales, se retrouvent désormais en difficulté. Le changement de programme entraîne également une baisse de l’attractivité touristique pour la région du Rif.
Silence radio des autorités locales et nationales
Au-delà de la décision de Ryanair, c’est l’absence de communication officielle qui indigne le plus. Ni les autorités de la région de l’Oriental, ni celles de Nador, ni encore le ministère des Transports ou l’ONDA n’ont fourni d’explications claires à ce jour.
Les usagers demandent des réponses. Beaucoup dénoncent un désintérêt flagrant des autorités marocaines pour les liaisons aériennes stratégiques, essentielles au désenclavement régional et à la diaspora marocaine fortement attachée à sa terre d’origine.
Appels à la réouverture de la ligne
Face à cette situation, des appels se multiplient pour exiger soit le rétablissement immédiat de la liaison Malaga-Nador, soit la mise en place d’une alternative équivalente. Les associations de MRE en Espagne se mobilisent, tout comme plusieurs acteurs locaux qui souhaitent relancer la pression.
Dans un contexte où la mobilité internationale est cruciale, surtout pendant les périodes estivales, cette suppression est perçue comme un recul pour les échanges humains et économiques entre le Maroc et l’Espagne.
Une crise révélatrice de fragilités structurelles
Cette affaire met en lumière la fragilité de certaines liaisons aériennes régionales, souvent dépendantes de compagnies low-cost. Elle pose aussi la question de la souveraineté et de la stratégie du Maroc en matière de connectivité aérienne régionale.
Tant que des réponses concrètes ne seront pas apportées, la grogne risque de s’amplifier. Les MRE, fidèles au pays malgré l’éloignement, attendent de la transparence et surtout des solutions.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


