



Carton plein pour la 4ème édition du WeXchange Forum à Casablanca
La 4ᵉ édition du Forum WeXchange, organisée par la Fondation Abdelkader Bensalah le 21 octobre à Casablanca, a tenu toutes ses promesses. Placée sous le thème « Rôle économique du tiers-secteur : Révéler la force cachée », cette rencontre d’envergure a rassemblé près de 400 experts, chercheurs et acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). L’événement a mis en lumière l’importance croissante du tiers-secteur dans la construction d’une économie plus inclusive et résiliente au Maroc.
Le tiers-secteur, un moteur de développement national
Dans son discours d’ouverture, Kenza Bensalah, Administratrice de la Fondation, a rappelé la mission du forum : « Accompagner et outiller le tiers-secteur, c’est lui permettre d’assumer pleinement son rôle économique et social ». Elle a souligné la nécessité de repenser les modèles de développement en s’appuyant sur la solidarité et la coopération.
Le Directeur Général de la Fondation, Tarik Maâroufi, a pour sa part mis l’accent sur la création de synergies entre les différents acteurs : « Le Forum offre une tribune aux innovateurs sociaux pour partager leurs expériences et inspirer d’autres à agir. Investir dans le temps et multiplier les espaces d’apprentissage permet d’amplifier l’impact collectif », a-t-il déclaré.
Le premier panel, intitulé « Le tiers-secteur, levier de développement économique : regards croisés pour un nouveau paradigme », a réuni des représentants du Ministère du Tourisme, de l’OCDE, de la CGEM et d’Open Village. Les discussions ont permis d’identifier les passerelles entre politiques publiques, innovation et ESS, confirmant la pertinence du modèle participatif.
Des perspectives nationales et internationales
Le Secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’ESS, Lahcen Saadi, a réaffirmé l’ambition du gouvernement : « Faire de l’économie sociale et solidaire un pilier de la compétitivité nationale, en doublant sa contribution au PIB d’ici 2035 ».
Lors de sa Keynote, Lamia Kamal-Chaoui, Directrice du Centre de l’OCDE, a offert une perspective globale : « L’économie sociale n’est pas une alternative, mais une force de développement durable. Dans de nombreux pays, elle renforce la compétitivité tout en générant un impact social réel ».
Le second panel, consacré à « L’innovation sociale dans la libération du potentiel économique du tiers-secteur », a réuni des intervenants d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Malick Diop, Président du Forum Africain de l’ESS, a souligné le rôle essentiel des initiatives locales : « L’économie sociale est territoriale. Elle répond aux besoins concrets des communautés et s’est révélée la plus résiliente face à la crise du Covid-19 ».
Masterclass, échanges et distinctions
En marge du forum, cinq masterclass interactives ont permis d’aborder des thèmes comme l’emploi de proximité, les Objectifs de Développement Durable, la richesse territoriale ou encore le design thinking au service de la co-création.
Des cercles de discussion ont réuni experts et chercheurs autour de sujets stratégiques : financement durable, formation, marketing social, écosystèmes d’impact et valorisation des données dans la prise de décision.
La journée s’est conclue en apothéose avec la cérémonie des Moroccan Social Innovation Awards (MSIA) 2025, qui a distingué huit initiatives marocaines. Le Grand Prix a été décerné à l’Association Amal pour son projet « Café des Signes », premier espace au Maroc créé par et pour les personnes sourdes — symbole fort d’une inclusion réelle et d’une innovation sociale porteuse d’avenir.

Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.