Dans une déclaration récente, le Président de l’Association Nationale des Éleveurs de Bétail, Abdelhak Boutchichi, a vivement appelé à l’abolition de l’Aïd al-Adha dans le contexte d’une pénurie de ressources. Il a souligné la nécessité urgente d’annuler cette célébration religieuse majeure, particulièrement face à l’absence de l’abondance habituelle de bétail sur le marché. Cette prise de position soulève des débats et des réflexions quant à l’approvisionnement en moutons pour les rituels traditionnels.
Boutchichi a critiqué vertement les récentes mesures gouvernementales annonçant un soutien à l’importation de moutons en provenance de l’étranger. Selon lui, cette initiative n’a pas bénéficié aux éleveurs locaux, mais a plutôt favorisé les importateurs. Il a exprimé son désarroi face à la situation précaire des agriculteurs qui se retrouvent dans l’incapacité financière d’assumer les coûts élevés liés à l’importation d’un nombre suffisant de moutons pour répondre à la demande de l’Aïd al-Adha.
Cette position est motivée par une préoccupation profonde concernant l’impact économique sur les éleveurs et les bouchers locaux. Boutchichi a souligné les conséquences néfastes de l’inondation du marché local par des moutons importés à bas prix, mettant ainsi en péril les moyens de subsistance des professionnels de l’élevage et de la boucherie qui dépendent fortement de cette période de l’année pour leurs revenus.
Enfin, le président de l’association a mis en lumière les défis économiques auxquels sont confrontés les éleveurs locaux dans un contexte où les coûts de production restent élevés, tandis que les moutons importés sont proposés à des tarifs avantageux. Cette situation soulève des préoccupations quant à la viabilité et à la pérennité de l’industrie de l’élevage au niveau national.
