Une vague d’intoxications alimentaires à Casablanca a touché 159 personnes après la consommation de plats et de boissons vendus par des marchands ambulants. L’incident met en lumière des lacunes persistantes dans la sécurité alimentaire au Maroc.
Selon les données officielles, le Maroc enregistre chaque année entre 1000 et 1600 cas d’intoxications alimentaires. Parmi ces incidents, seulement 30 à 45 % des cas nécessitent une hospitalisation, mais les conséquences sanitaires restent préoccupantes.
Dr. Ismaïl Belfeki, président de l’Association Génération Nouvelle pour la protection des consommateurs, attribue ces incidents aux mauvaises conditions de stockage et à l’hygiène défaillante des vendeurs. Il souligne que « l’absence de normes sanitaires strictes favorise la prolifération de bactéries et de parasites dans les aliments de rue ».
Les aliments de rue, prisés pour leur accessibilité, contiennent souvent des substances comme la dopamine, qui renforcent l’attrait des consommateurs malgré les risques sanitaires. Belfeki insiste sur le danger croissant pour les personnes dépendant quotidiennement de ces repas, en particulier celles contraintes par des horaires de travail exigeants.
Le manque de contrôle et de régulation des vendeurs ambulants reste un obstacle majeur. Ces aliments, souvent exposés à des conditions insalubres, échappent à la surveillance des autorités. Cette situation met en péril non seulement les consommateurs, mais aussi la réputation de la sécurité alimentaire du pays.
Pour réduire les risques, Belfeki appelle à privilégier les repas préparés à domicile et à renforcer les campagnes de sensibilisation sur les pratiques alimentaires sûres. Il exhorte également les autorités à instaurer des inspections rigoureuses pour assurer la conformité des vendeurs aux normes sanitaires.
Cet incident relance le débat sur l’équilibre entre la popularité des aliments de rue et les impératifs de santé publique, appelant à des actions urgentes pour prévenir de futures intoxications.
