L’Italie ouvre grand ses portes aux travailleurs étrangers pour répondre aux besoins croissants de son économie. Un décret intitulé « Décret des flux » récemment entré en vigueur fixe des règles claires pour l’entrée de la main-d’œuvre non européenne, en mettant l’accent sur des secteurs clés comme l’agriculture, le tourisme et l’industrie.
181 000 postes pour les travailleurs étrangers
Le décret prévoit l’arrivée de plus de 181 000 travailleurs étrangers dès l’année prochaine. Parmi eux, 110 000 postes sont destinés aux travailleurs saisonniers, tandis que 70 000 seront pour des emplois non saisonniers. En outre, environ 730 entrepreneurs travaillant à leur compte sont attendus.
Les nationalités concernées incluent notamment le Maroc, l’Égypte, la Tunisie, ainsi que d’autres pays africains et asiatiques ayant signé des accords de coopération avec l’Italie.
Les travailleurs non saisonniers, spécialisés dans des domaines tels que la mécanique, l’électricité ou encore le transport routier, devront répondre à des critères stricts. Les employeurs italiens devront prouver leur capacité financière à couvrir les coûts liés à l’embauche, avec un revenu annuel minimum de 30 000 euros.
Opportunités pour les saisonniers marocains
Le secteur agricole et touristique reste le principal moteur de ce programme d’immigration. Les travailleurs saisonniers marocains auront une large part des opportunités. Une attention particulière est accordée aux accords bilatéraux pour garantir des conditions de travail équitables.
Une partie des quotas est également réservée aux réfugiés et apatrides, bien que leur nombre reste limité à 50 postes.
Règles strictes pour les travailleurs indépendants et entreprises innovantes
L’Italie accueille également les entrepreneurs et professionnels hautement qualifiés. Les critères incluent un investissement minimal de 500 000 euros et la création d’au moins trois emplois. Les artistes, dirigeants d’entreprises et fondateurs de startups innovantes sont particulièrement ciblés.
Un contrôle accru et des sanctions contre les abus
Afin de protéger les travailleurs étrangers, le gouvernement italien impose des règles strictes aux employeurs. Ceux qui ne respectent pas les normes d’hébergement ou imposent des coûts de logement élevés s’exposent à des amendes pouvant atteindre 5 500 euros par infraction.
De plus, la procédure de demande de permis de travail est désormais numérique, visant à réduire les délais d’attente et garantir une gestion fluide des flux migratoires.
Avec ces nouvelles mesures, l’Italie espère non seulement répondre à ses besoins économiques, mais aussi offrir des opportunités équitables et dignes aux travailleurs étrangers, tout en renforçant sa coopération avec des pays partenaires comme le Maroc.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


