L’Office des Changes intensifie son contrôle sur les influenceurs et créateurs de contenu marocains percevant des revenus de l’étranger, dans le cadre du suivi des opérations d’exportation de services. L’objectif est de garantir le rapatriement des devises et la conformité avec la législation marocaine.
Les exportations de services sous surveillance
Selon l’Office des Changes, les revenus issus de prestations réalisées par des résidents marocains pour des clients étrangers sont considérés comme des exportations de services. Ces opérations doivent être déclarées et les devises rapatriées dans un délai de 90 jours, conformément au « Guide des opérations de change 2024 ».
Depuis 2019, l’Office effectue des contrôles ciblés sur les exportations de services numériques, soutenu par une unité spécialisée équipée d’outils technologiques pour détecter les transactions suspectes.
Une coordination avec la DGI
En collaboration avec la Direction Générale des Impôts (DGI), l’Office sensibilise les influenceurs marocains à leurs obligations fiscales et financières. Les prestataires inscrits au registre du commerce peuvent déposer jusqu’à 70 % de leurs revenus dans des comptes en devises ou en dirhams convertibles. Ceux non enregistrés doivent déclarer leurs revenus auprès de leur banque marocaine pour bénéficier des mêmes facilités.
Un secteur en plein essor
Entre 2018 et 2022, les exportations de services numériques ont généré environ 3 milliards de dirhams pour le Maroc. Ce secteur, stratégique pour les devises étrangères, fait l’objet d’un encadrement renforcé pour prévenir les violations et garantir une fiscalisation équitable.
L’Office des Changes indique être ouvert à des propositions pour optimiser le suivi de ce secteur en expansion rapide, tout en préservant les intérêts financiers du pays.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.



