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La dépendance des Marocains au cash pèse lourdement sur les banques

La dépendance des Marocains au cash pèse lourdement sur les banques

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cash argent Maroc

Les Marocains continuent de privilégier les transactions en espèces, alourdissant les pertes économiques du pays malgré les multiples initiatives pour promouvoir les paiements numériques, selon un rapport de Bank Al-Maghrib. La valeur des transactions en cash a atteint 412,8 milliards de dirhams en 2023, marquant une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Cette situation suscite l’inquiétude d’Abdelatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib, qui alerte sur les risques économiques liés à cette dépendance et la nécessité de mesures urgentes.

Les paiements numériques, malgré leur disponibilité, restent marginaux, avec seulement 2 % des transactions effectuées via des portefeuilles électroniques, comme le révèle le même rapport. Bien que 20 fournisseurs de services de paiement mobile existent désormais au Maroc, les utilisateurs limitent leur usage aux paiements de factures, peu d’entre eux adoptant ces moyens pour des achats.

L’absence de comptes bancaires pour environ 46 % des adultes marocains, contre un taux de bancarisation de 54 %, freine l’inclusion financière et l’expansion des paiements numériques. Mohammed Moussaoui, expert en ingénierie financière, estime que la dépendance au cash découle d’une faible confiance envers les systèmes numériques et d’une habitude ancrée à utiliser l’argent liquide.

Dans les faits, les banques marocaines et les institutions de paiement se concentrent principalement sur les services de transfert et de retrait, au détriment des transactions par mobile. Selon Mohsen Maaroufi, conseiller en finance, cette stratégie limite l’essor du paiement numérique et concentre l’usage des portefeuilles électroniques sur les paiements de factures.

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Pour accélérer le passage aux paiements électroniques, des incitations financières, telles que des réductions sur les achats par portefeuille électronique, pourraient s’avérer nécessaires. Les experts préconisent une collaboration entre secteur public et privé pour renforcer la confiance dans les systèmes numériques et étendre les options aux utilisateurs non bancarisés.

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