Les villes côtières du Maroc, notamment Tanger, Casablanca et Agadir, sont confrontées à une menace croissante liée à la montée rapide du niveau de la mer. Selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ces villes risquent des inondations récurrentes et une érosion côtière accélérée, particulièrement lors des tempêtes violentes.
La situation est grave. Le rapport indique que le niveau de la mer sur les côtes africaines s’élève à un rythme alarmant, entre 3 et 4,1 millimètres par an, dépassant la moyenne mondiale de 3,4 millimètres. Cela signifie que ces villes, malgré leur importance économique, sont de plus en plus vulnérables à des catastrophes naturelles, mettant en péril infrastructures et populations.
Des infrastructures touristiques en danger
Les infrastructures touristiques, colonne vertébrale de l’économie de ces villes, sont parmi les premières victimes. Avec une érosion rapide, les plages disparaissent, les routes côtières s’effondrent. Les conséquences économiques s’annoncent lourdes.
Dans le sud du Maroc et en Mauritanie, la situation n’est guère meilleure. Même si ces zones sont moins peuplées, elles subissent également l’avancée des eaux, menaçant ports et communautés locales. Les habitants, pour la plupart des pêcheurs, voient leurs moyens de subsistance se réduire.
La Méditerranée et l’Atlantique aussi touchés
Les pays du Maghreb, malgré leurs moyens financiers et techniques, peinent à freiner cette catastrophe. Le niveau de la mer dans l’Atlantique a augmenté de 3,6 mm par an, et dans la Méditerranée de 3 mm. Bien que ces chiffres soient inférieurs à ceux observés dans la mer Rouge, ils restent alarmants.
En Algérie, des régions agricoles comme la Mitidja subissent déjà les effets de la montée des eaux, avec des terres agricoles salinisées, menaçant la production alimentaire. En Tunisie, l’île de Djerba, célèbre pour son tourisme, voit ses côtes s’effriter, nécessitant des interventions d’urgence pour préserver ce secteur vital.
Des mesures urgentes nécessaires
L’OMM appelle à des mesures immédiates pour faire face à cette montée des eaux. Les pays riverains de la mer Rouge, comme l’Égypte et le Soudan, font partie des zones les plus à risque. Les infrastructures côtières, déjà fragiles, sont menacées d’effondrement.
L’Afrique de l’Est, y compris des pays comme le Kenya et Madagascar, connaît aussi des augmentations importantes du niveau de la mer. Les pêcheurs locaux, qui dépendent des côtes pour survivre, risquent de perdre tout.
Les efforts internationaux se multiplient pour contrer ces effets. La construction de digues et la création de zones protégées sont quelques-unes des solutions proposées. Mais pour beaucoup, il s’agit d’une course contre la montre. Les populations les plus vulnérables, souvent déjà touchées par la pauvreté, risquent de subir les plus grandes pertes.
Le changement climatique ne s’arrête pas. La mer monte, lentement mais sûrement, et les conséquences sont déjà là.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


