Les demandes de visa Schengen au Maroc sont confrontées à une nouvelle forme d’obstacle : l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle par les courtiers en visa pour monopoliser les rendez-vous en ligne, rendant l’accès difficile pour les citoyens ordinaires.
Selon des sources informées, ces courtiers utilisent des robots et des techniques d’IA pour réserver instantanément les créneaux disponibles sur les sites des entreprises intermédiaires, en particulier pour les visas espagnols et français. Cette pratique rend quasiment impossible pour les demandeurs de visa non professionnels d’obtenir un rendez-vous sans passer par ces courtiers.
Les conséquences de cette situation sont graves. Les rendez-vous sont ensuite revendus à des prix exorbitants, atteignant jusqu’à 10 000 dirhams, imposant un fardeau financier lourd sur les citoyens marocains. Bien que les consulats et ambassades européens aient tenté de contrer cette tendance en renforçant les mesures de sécurité lors de la prise de rendez-vous, les courtiers semblent toujours trouver des moyens de contourner ces nouvelles barrières technologiques.
Ce phénomène de monopole numérique ne se limite pas au Maroc. Il se répand dans plusieurs autres pays où l’IA est utilisée à des fins illégales. L’absence de régulation stricte et de contrôle sur ces outils technologiques laisse les citoyens ordinaires vulnérables face à ces pratiques abusives.
Les experts pointent également du doigt une possible complicité entre les courtiers et certaines entreprises intermédiaires, soulevant des questions sur la transparence du processus de réservation des rendez-vous. La situation a déclenché des appels pressants pour une intervention des autorités marocaines, afin de mettre un terme à ces pratiques et de restaurer l’équité dans l’accès aux visas.
Alors que l’intelligence artificielle continue de transformer de nombreux secteurs, son usage dans ce contexte met en lumière les défis et dérives potentielles qu’elle peut engendrer, surtout lorsque les régulations ne suivent pas le rythme de l’innovation.
