Les prix des viandes rouges dans les marchés marocains continuent de grimper, dépassant les 110 dirhams par kilogramme, causant des difficultés croissantes pour les ménages à revenu moyen.
Les prix des viandes rouges, y compris le bœuf, le mouton et la chèvre, ont atteint des niveaux sans précédent depuis la fin de l’Aïd al-Adha. Le kilogramme de bœuf dépasse désormais les 100 dirhams, tandis que celui de mouton atteint environ 140 dirhams. La viande de chèvre, bien que moins courante, voit également ses prix augmenter.
À Salé, de nombreuses boucheries restent fermées depuis juin, particulièrement dans les quartiers populaires comme Ennahda et Rahma. Les rares commerçants qui ont rouvert leurs portes peinent à s’approvisionner, souvent confrontant leurs clients avec la phrase : « Nous attendons la marchandise. »
Les bouchers attribuent cette hausse des prix à l’augmentation des coûts des animaux. Un veau, par exemple, coûte désormais entre trois et quatre millions de centimes, contre deux millions auparavant. Les produits transformés comme la « kfta » et la « saucisse » coûtent maintenant 120 dirhams le kilogramme, tandis que les filets et autres morceaux de choix peuvent atteindre 160 dirhams le kilogramme.
Dans le centre commercial des bouchers de Salé, l’activité est au ralenti. De nombreuses boucheries restent fermées, et celles qui sont ouvertes peinent à maintenir un approvisionnement régulier. Selon un boucher local, la sécheresse et le manque de bétail sont les principales raisons de cette crise.
Le ministère de l’Agriculture a mis en place diverses mesures pour soutenir l’approvisionnement en viandes rouges, notamment en subventionnant les fourrages et en suspendant les droits d’importation sur les bovins et ovins jusqu’à la fin de l’année. Toutefois, ces efforts n’ont pas encore réussi à stabiliser les prix. Le ministre de l’Agriculture a récemment expliqué que la succession d’années de sécheresse a fortement impacté le coût de production et la disponibilité des aliments pour animaux.
En attendant des solutions durables, les consommateurs marocains continuent de faire face à des prix élevés pour les viandes rouges. La question reste : jusqu’à quand cette situation va-t-elle perdurer, rendant les viandes rouges un luxe inaccessible pour de nombreux Marocains?
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.



Il aurait fallu éviter le sacrifice de l’aid el Adha pour preserver le cheptel