Les prix des pastèques ont connu une augmentation significative avec le début de l’été, suscitant l’inquiétude des consommateurs sur la disponibilité de cette fruit sur les marchés nationaux. La principale raison de cette hausse est attribuée à la limitation des surfaces cultivées imposée par les autorités en raison de la rareté de l’eau.
El-Houssein Adardour, président de la Fédération Marocaine des Producteurs et Exportateurs de Fruits et Légumes, explique que la décision de restreindre les surfaces agricoles dans plusieurs régions, dont Guelmim, Tata et Zagora, est une mesure pour rationaliser l’utilisation de l’eau d’irrigation. Cette restriction a été appliquée de manière stricte, particulièrement autour des champs de pompage d’eau potable, pour préserver les ressources en eau.
Les mesures de restriction ont eu un impact direct sur la production de pastèques, entraînant une baisse de l’offre et une hausse des prix. En conséquence, plusieurs agriculteurs marocains ont déplacé leurs activités vers des pays comme la Mauritanie et le Sénégal, où les conditions de culture sont moins restrictives.
En plus de la réduction de la production nationale, les exportations de pastèques ont également diminué de 50 % par rapport à l’année dernière. L’Europe reste le principal marché de destination pour ces fruits. Mohammed Battioui, agriculteur et commerçant au marché de gros d’Inezgane, a souligné que les parasites agricoles ont également affecté les récoltes dans certaines régions, notamment autour d’Agadir, aggravant ainsi la situation.
Actuellement, les prix des pastèques sur les marchés de gros se situent autour de 5 dirhams par kilogramme, tandis qu’au détail, ils varient entre 7 et 9 dirhams. Battioui prévoit toutefois une légère baisse des prix dans les prochains jours, avec l’arrivée des récoltes des régions de Doukkala et Gharb.
En parallèle, une décision conjointe du ministre de l’Agriculture et du ministre délégué chargé du Budget reste en vigueur, excluant certaines cultures, dont les nouvelles plantations d’avocatiers, d’agrumes et de pastèques, des subventions financières de l’État pour les aménagements hydrauliques agricoles.
En résumé, la hausse des prix des pastèques est due à une combinaison de facteurs, principalement la gestion stricte de l’eau et les infestations de parasites, qui ont ensemble contribué à cette situation préoccupante pour les consommateurs et les producteurs.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


