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Maroc/Transformation structurelle : Interview avec Beata Javorcik, cheffe économiste à la BERD

Maroc/Transformation structurelle : Interview avec Beata Javorcik, cheffe économiste à la BERD

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Maroc/Transformation structurelle : Interview avec Beata Javorcik, cheffe économiste à la BERD

Beata Javorcik, cheffe économiste à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a accordé une interview à la MAP en marge de la présentation du rapport de transition 2023-2024 de la BERD. En voici la teneur :

1. Face à un paysage socio-économique mondial en mutation, comment évaluez-vous le positionnement de l’économie marocaine, ainsi que les réformes entreprises ?

• Le Maroc est bien positionné pour tirer parti des opportunités offertes par les évolutions de l’économie mondiale.

Le pays s’est distingué par sa stabilité macroéconomique. C’est la seule économie de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) à avoir un objectif de zéro émission, et il fait partie des rares pays à disposer d’un réseau étendu d’accords commerciaux, non seulement avec l’Europe, mais aussi avec les États-Unis et les pays africains. Cela signifie que le Maroc se trouve devant une fenêtre d’opportunités.

2. Comment l’économie marocaine peut-elle tirer parti de l’ensemble des opportunités dont elle dispose afin de créer un environnement encore plus favorable aux grands investissements ?

• Pour tirer pleinement parti des opportunités émergentes, le Maroc doit avant tout accélérer ses investissements dans les énergies renouvelables.

Le Royaume dispose du potentiel d’exporter de l’énergie verte, notamment l’hydrogène vert et l’électricité verte, tout en ayant besoin de ces sources d’énergie pour alimenter ses propres secteurs manufacturiers.

Le Maroc peut également attirer de nombreuses activités industrielles grâce à la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales, tout en démontrant sa capacité à fournir de l’énergie verte à ces activités.

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Il peut aussi accroître ses exportations de services TIC, ces derniers devant également avoir accès à l’énergie verte, étant donné que les acheteurs de ces services sont de plus en plus attentifs à leur empreinte carbone.

3. Selon le rapport, la diversification de l’économie marocaine et la promotion de l’investissement dans les énergies renouvelables et les infrastructures sont des priorités absolues. Quels effets ces initiatives peuvent-elles avoir sur la croissance économique, les investissements et les exportations ?

• Toutes ces initiatives peuvent stimuler les exportations marocaines, favoriser la croissance économique et diversifier l’économie du pays. Une économie plus diversifiée rendra le Maroc plus résilient face aux chocs, qu’ils soient climatiques ou géopolitiques.

De plus, une croissance plus rapide pourra créer des opportunités d’emploi pour les nouvelles générations de jeunes ainsi que pour les femmes.

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