Des centaines de Marocains sont sortis samedi dernier pour manifester contre la hausse des prix des produits de première nécessité dans différentes villes du royaume. Les manifestations ont été organisées en réponse à la gestion de la situation par le gouvernement et ont été menées par le Front social marocain, qui regroupe plusieurs organisations non gouvernementales, syndicats et partis d’extrême gauche.
Les manifestants se sont rassemblés devant le parlement à Rabat, scandant des slogans tels que « Le peuple veut que les prix baissent » et « Pourquoi sommes-nous pauvres ? Parce que nous sommes gouvernés par des voleurs », tout en brandissant des banderoles sur lesquelles étaient inscrits des messages tels que « Mon pays a des côtes mais les sardines sont chères », « Mon pays est agricole, mais les légumes me coûtent cher » et « Unis contre la hausse des prix ». En plus de Rabat, des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs villes, notamment Kenitra, Salé, Marrakech, Larache, Tanger, Beni Melal, Juribga, Safi, Oujda, Nador et El Jadida.
Depuis plusieurs mois, les Marocains font face à une augmentation des prix des produits de première nécessité, ce qui s’est avéré particulièrement difficile pendant le mois de Ramadan. Les autorités attribuent cette hausse des prix à la sécheresse qui a touché le pays, ainsi qu’à l’inflation mondiale causée par la guerre en Ukraine. Toutefois, le Front social marocain conteste cette explication et appelle le gouvernement à prendre des mesures pour résoudre cette situation.
Selon le ministre marocain de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, les prix des produits de première nécessité devraient baisser dans les prochaines semaines. Cependant, les manifestants ne sont pas convaincus et appellent à une action immédiate pour faire baisser les prix.
Il convient de noter que l’inflation au Maroc a atteint 10,1% à la fin du mois de février, soit une augmentation de 20% des prix des denrées alimentaires par rapport à la même période de l’année précédente. Cette situation a eu un impact important sur la vie des Marocains, en particulier ceux qui vivent dans des zones rurales où l’agriculture est la principale source de revenus.
En conclusion, les manifestations contre la vie chère se multiplient dans plusieurs villes du Maroc, et le Front social marocain continue de faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures immédiates pour faire baisser les prix des produits de première nécessité. La situation reste tendue et il est important que le gouvernement écoute les préoccupations de la population et travaille à résoudre cette crise.
