Les marchés marocains sont en ébullition alors que les prix du poulet atteignent des sommets inédits, suscitant l’inquiétude des ménages à travers le pays. En seulement deux jours, les tarifs ont grimpé en flèche de près de 30 %, dépassant largement le pouvoir d’achat de la majorité des familles.
Un Choc sur les Réseaux Sociaux
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux, où l’on se moque et s’indigne de cette soudaine flambée des prix. Le prix du poulet est passé de 1 dirham à 2 dirhams, selon les marchés, en l’espace d’un mois seulement, provoquant un tollé parmi les consommateurs.
Selon les informations rapportées par la presse marocaine, les prix du « poulet fermier » ont atteint des niveaux records. Les vendeurs de volaille du marché de Darb Sultan à Casablanca, qui n’avaient jamais vu des tarifs aussi élevés à cette période de l’année, ont vendu le poulet à 23 dirhams. Certains d’entre eux évoquent des cas exceptionnels liés à la mortalité des poussins due aux fortes chaleurs.
L’Explosion des Prix par Type de Poulet
La flambée des prix n’épargne aucune catégorie de volaille. Le « poulet de chair » voit son prix passer à 15 dirhams, dépassant largement les 10 dirhams habituels en situation extrême. Quant au « poulet local », le kilogramme atteint désormais 80 dirhams, avec une prévision d’augmentation d’au moins 2 dirhams dans les jours à venir. Dans les abattoirs industriels, les prix dépassent même les 30 dirhams par kilogramme pour « le poulet ».
Impact sur le Pouvoir d’Achat
Ces augmentations considérables pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages, en particulier ceux qui ont fait de la volaille leur alternative à la viande rouge, déjà onéreuse.
Certains citoyens redoutent même que le prix du kilogramme de poulet vivant n’atteigne des niveaux inédits dans les prochains jours, appelant ainsi les autorités gouvernementales à une intervention urgente pour endiguer cette crise.
Les Facteurs en Cause
Bien que cette hausse des prix soit brutale pour les consommateurs, l’Association Marocaine des Éleveurs de Volailles avait exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant aux conséquences financières pour les éleveurs au cours des derniers mois, craignant leur impact sur la production et, par conséquent, sur les prix. Les professionnels du secteur soulignent que cette augmentation des prix est indépendante de leur volonté, attribuant cela à l’augmentation du coût des matières premières utilisées dans la production d’aliments pour animaux, coût largement influencé par les prix du carburant.
Les Causes Profondes de la Crise
La Fédération Professionnelle des Producteurs de Volailles pointe du doigt la hausse des prix internationaux du maïs, du soja et du tournesol, qui représentent 80 % des composants des aliments pour volailles. Cette tendance haussière, en cours depuis un an, impacte les prix des aliments composés et, par conséquent, entraîne une hausse des coûts de production.
La montée en flèche des prix des carburants, indiquée par tous les indicateurs, suscite également l’inquiétude des professionnels, alimentant ainsi davantage les craintes d’une escalade des prix du poulet dans les jours à venir.
Il est crucial de noter que les viandes blanches sont la principale source de protéines animales pour les ménages marocains, couvrant 60 % de leurs besoins en protéines pour une alimentation saine. Les fermes marocaines produisent annuellement plus de 600 000 tonnes de viande blanche, dont 500 000 tonnes de poulet et 100 000 tonnes de dinde.
