Dans une décision radicale, les professionnels du transport routier de marchandises pour le compte d’autrui ont choisi de rompre tout dialogue avec le ministère des Transports et de la Logistique. Cette décision fait suite à ce qu’ils qualifient de « manipulations, manœuvres et opacités » de la part des autorités envers leur secteur.
Dans une déclaration commune, les principales organisations représentatives de ce secteur ont annoncé qu’elles boycotteraient les séances de dialogue initialement prévues les 30 et 31 août ainsi que le 1er septembre avec le ministère en question. Elles accusent le ministère de prolonger indéfiniment un dialogue stérile, sans aucun impact concret sur la réalité du terrain.
Les professionnels du transport routier estiment que les réunions prévues ne correspondent en aucun cas aux mesures audacieuses et aux solutions nécessaires pour améliorer leur situation. Ils se disent prêts à recourir à des actions plus radicales pour faire valoir leurs revendications légitimes.
Face à cette crise, les syndicats nationaux du secteur du transport routier de marchandises ont déclaré leur intention de déclencher une grève nationale. Ils entendent ainsi défendre ce qu’ils estiment être « les droits légitimes de l’ensemble des professionnels » et protéger le secteur des conséquences désastreuses d’une situation qu’ils comparent à une « crise cardiaque qui se manifeste chez les professionnels ».
Le collectif syndical critique vivement le silence du gouvernement face aux hausses successives et sans précédent du prix des carburants. Ils accusent le gouvernement de laisser les professionnels du transport routier se débattre seuls face à l’appétit vorace des entreprises.
Face à cette situation critique, les organisations syndicales exhortent le Conseil de la Concurrence à jouer son rôle constitutionnel et légal en prenant des mesures énergiques pour instaurer une concurrence véritable dans le secteur des carburants, avec l’espoir que cela entraîne une réduction des prix.
Il convient de rappeler que le ministère des Transports et de la Logistique avait annoncé la tenue de ces dialogues sectoriels en collaboration avec les organisations professionnelles il y a plusieurs mois, dans le but de résoudre les nombreux problèmes auxquels est confronté le secteur du transport routier de marchandises et de passagers. Cependant, l’absence de mise en œuvre des accords conclus a créé un mécontentement généralisé au sein de ce secteur vital. La situation demeure tendue, et l’issue de cette grève nationale reste incertaine.
