Un groupe d’écoles privées a récemment émis un avis informant les enseignants travaillant dans ces établissements qu’ils ne percevraient pas leurs salaires pour les mois de juillet et août à venir. Cette annonce a suscité de nombreuses réactions, créant ainsi le besoin de clarifications de la part de la Fédération de l’Enseignement Privé. Cependant, l’organisation n’a ni confirmé ni démenti la véracité de cette situation.
Les difficultés financières des établissements d’enseignement privé
Lors d’un entretien téléphonique avec Hespress, Abdelaziz Boukadir, vice-président de la Fédération de l’Enseignement Privé affiliée à la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, a admis que de nombreux établissements d’enseignement privé de petite et moyenne taille rencontraient des difficultés pour respecter leurs obligations financières envers les enseignants contractuels pendant les mois de juillet et août.
Boukadir a expliqué que la relation entre les enseignants et les écoles privées est réglementée par le droit du travail, en précisant l’existence de deux types de contrats : les contrats à durée indéterminée et les contrats débutant le jour de la rentrée scolaire et se terminant à la fin de l’année scolaire.
Un problème juridique et financier
Selon lui, le problème soulevé actuellement est d’ordre juridique, et il appartient au législateur de trouver des solutions. En effet, certains établissements éprouvent des difficultés à honorer leurs engagements envers les enseignants en raison des conditions financières difficiles qu’ils traversent, notamment car les mois de juillet et août ne génèrent aucun revenu provenant des parents.
Le vice-président de la Fédération de l’Enseignement Privé a également souligné que les seules ressources dont disposent les institutions privées sont les frais payés par les parents. Ainsi, il est difficile pour certaines d’entre elles de remplir leurs obligations financières envers les enseignants, le problème étant parfois indépendant du salaire.
Les contrats et les particularités du secteur
Boukadir a expliqué que les établissements d’enseignement privé peuvent conclure un contrat d’essai avec un enseignant, un contrat qui protège les droits des deux parties. Si l’enseignant n’est pas compétent ou si ses performances sont inférieures aux attentes, l’établissement a le droit de mettre fin au contrat et de demander la résiliation.
Il a ensuite précisé que les institutions privées n’opèrent pas toute l’année et que la relation entre l’entreprise et l’enseignant est régie par la législation du travail. Le secteur de l’enseignement privé présente des particularités qui doivent être prises en compte, sans oublier que ce secteur subit toujours les conséquences de la pandémie de coronavirus et de la forte baisse du nombre d’élèves.
L’appel à l’égalité et à la spécificité requise
Boukadir a ajouté que la diminution du pouvoir d’achat des citoyens a rendu un grand nombre de familles incapables de scolariser leurs enfants dans le secteur privé. Il a appelé à une égalité entre le secteur privé et le secteur agricole, tout en soulignant la nécessité d’accorder à l’enseignement privé la spécificité qui lui est requise. Il a ainsi souligné que les écoles privées ne génèrent pas de revenus tout au long de l’année, ce qui rend difficile le respect de leurs obligations financières envers les enseignants.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


